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  • La balancelle de l'effroi
    Etreint les amants jumeaux
    Aux baisers d'écaille.
    Leurs genoux à peine se touchent
    Pour s'émouvoir davantage
    Contre l'étoffe frissonnante.

    Leurs cheveux d'or et d'ébène
    Mêlent leurs parfums d'ambre gris
    Et leurs yeux à demi renversés
    Fixent le regard de l'autre
    Qui s'ouvre sur le monde du désir
    Enfoui dans leur sang fiévreux
    Qui palpite par tout le corps tendu.

    La balancelle du temps
    A séparé les amants jumeaux
    Qui pleurent jusques aux cieux
    Leur séparation éternelle.

    Ecoutez leurs pleurs
    Monter jusques aux cieux indifférents.
    Ecoutez leurs chants graves
    Se poser dans les ruines des rues
    Entendez leur bannissement éternel.

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  • A force d'ouvrir toutes les portes

    Mes mains sont couvertes de sang

    Et mes larmes n'ont plus assez de force pour les purifier.


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  • "Quand on ne peut pas bouger, le seul mouvement, c'est l'écriture", écrit Bernard Simeone. C'est aussi ce que nous dit Bataille après avoir lâché ce poème : « A peu près chaque fois, si je tentais d'écrire un livre, la fatigue venait avant la fin. », extrait de « L'expérience intérieure ». Il s'agit bien plus de l'acte d'un écrivain, désireux de composer un livre ; il s'agit d'un homme exprimant son désarroi. Bataille annonce que « c'est le récit d'un désespoir ». Il ajoute que toute sa vie « s'est passé à résoudre l'énigme. » Quelle est cette sourde énigme qu'il déverse, essoufflé, par syllabes hachées, où le moi cherche refuge loin du règne des mots dans la fêlure qui brise et retourne le sujet à la terre aimante ?

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  • Celui qui n'a pas le goût de l'absolu

    se contente d'une mériocrité tranquille.

    Cézanne


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