• J'ai regardé la terre
    je me suis penchée
    l'océan m'a engloutie.

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  • Dans l'échappement incertain des jours en creux,
    l'idée d'un amour jamais accompli chemine.
    Le regard seul, ferme et lointain, illumine le voyage.
    Las de la bonté fade et de ses faciles dons,
    l'homme et la femme cherchent la magnifique
    horreur de l'amour refusé, déjoué.

    Guerriers désarmés dans les jardins de brume,
    ils esquissent un duel à mort.
    Deux faunes brûlants, deux cœurs de pierre
    à force de sourires et de larmes
    contraignent leurs désirs à la non-existence,
    à l'arrêt des sens et des émotions.
    En leur contraire, le couple sans union dessine les gestes de l'amour.

    A l'infini, sans aveux, avec l'unique conscience de leur lutte
    L'homme et la femme dans la violence absolue du renoncement
    S'affrontent sans effroi.
    Plus loin que la pâleur du baiser,
    plus loin que la douceur des caresses,
    plus loin que l'étreinte douceâtre.
    L'homme et la femme, à l'encontre du cours fatal de la vie,
    dans leur liberté mortuaire, réinventent la nature.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

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  • Le grand instant était advenu
    Alors qu'il traversait le pont
    Au-dessus du fleuve
    Roulant sa froide caresse.

    Le défilé des rapides nuages
    En leur lointain
    Ouvraient des passages de félicité incongrue
    Des libertés asphyxiées.

    Il avait traversé tout l'univers
    Quand il posa le pied sur l'autre rive
    Un grand oiseau noir flotta
    Et son cri fendit tous les mondes
    Abattus.

    L'homme frappé s'agenouilla
    En pleurs et reconnut sa misère
    Jamais oubliée.
    Dans un dernier sursaut
    Il gravit la montagne sacrée
    Pour gagner l'apaisement
    Ou pour tomber dans quel dernier abîme.


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