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A tes mystères
J'ai tant aimé de toi que je perds ma réalité
Le temps est-il venu d'éloigner ton corps vivant et de renoncer à baiser le coin de la bouche d'où nait la voix que je chéris
J'ai tant aimé de toi que mes bras étreignent tes ombres dans mes creux de nuits qui pleurent à tes contours mal étreints
Ton apparence irréelle me hante et depuis des jours, des années, me guide tes affinités électives
Je deviendrais une ombre sans doute et tes sentiments m'habiteraient encore
J'ai tant aimé de toi qu'il est temps sans doute que je m'endorme
Je vis debout, le corps exposé à toutes les apparences de ta vie et de l'amour de toi
Avec toi je peux bien baiser les premières lèvres et le premier front venus c'est encore toi que je touche.
J'ai tant aimé de toi, tant adoré, écrit, couché avec ton amour qu'il ne me reste plus qu'à plonger dans les enfers pour tendre la main à mon Eurydice, ombre parmi les ombres, mille et une fois aimée, mille et une fois accrochée à la lune des mondes.
L'éternité s'en irait que ton ombre dans mon sang s'infiltrerait.
Tu as tant aimé de moi que je suis siamois dans ta chair.
A la mystérieuse
J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère?
J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être. Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales.
J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps
sans doute que je m'éveille.
Je dors debout, le corps exposé à toutes
les apparences de la vie et de l'amour
et toi, la seule qui compte
aujourd'hui pour moi,
je pourrais moins
toucher ton front et tes
lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.
J'ai tant
rêvé de toi, tant marché,
parlé, couché avec
ton fantôme qu'il ne me
reste plus peut-être, et
pourtant, qu'à être fantôme
parmi les fantômes et plus
ombre cent fois que
l'ombre qui se
promène et se
promènera
allègrement
sur le cadran
solaire de ta vieDesnos
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Sans cesse je respire le noir hellébore
Dans mes poumons s'insinue son souffle fragile
Sa léthifère corolle brise mon cœur
Et renaît un désir coupable qui m'exile
Dans mes veines, las, s'insinue l'envie de toi
Se love à mon esprit et ma chair vulnérables
Inexorablement je succombe à tes lois.
Sans cesse ma bouche savoure l'hellébore
Sa saveur empoisonne mon sang infertile
Ses funestes vapeurs brisent mon réconfort
Mon corps se métamorphose en statue d'argile
Galatée, je traverse les infernaux cercles
Des neiges souillées, j'erre en délire de toi
Sous les frimas se dressent tes cruels pétales
Quand reviendra le printemps et son pur émoi ?
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