• A qui écrire sinon à toi ? Il y a le drap, son étendue, sa douce chaleur. Le silence de la nuit, de ma nuit. La ligne bleue sous les lettres posées. Lettre en souffrance. Ne pas écrire pour mourir plus vite. Des taches jaunes et rouges à mes paupières en feu des larmes. Un lieu vide où l'expérience intérieure n'est qu'une lamentable copie de ce qu'il m'est impossible d'atteindre. Je suis une chapelle romane au siècle des cathédrales gothiques. Et chaque jour je me rétrécis dans ce lieu. Je voudrais être en noir, les cheveux et le regard, la robe et l'âme. Le noir du dédain à la vie, le noir de l'extrême vanité. Et ces mots écrits sont les traces de cette vanité. Prise au jeu des masques.
     
     

    Devant la nuit
    celle que je chercherai
    mon corps retrouvera le tien
    tout au fond d'une vallée liquide.

    Des animaux mythiques
    viendront bercer notre disparition,
    aux yeux de tous,
    hommes et dieux,
    morts et vivants,
    nous serons encore à renaître.

    R.A.

     


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  • Je marche dans le sable
    Mes empreintes craquent
    La mémoire des océans piquent
    Mon talon d'Achille

    Je marche dans le sable
    La terre sainte pénètre
    A ma démarche


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