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Le café fume à ma bouche
Si tes yeux au dehors louchent
Pendant que tu déraisonnes
N'oublie pas que je maisonne
Tes passants ne bercent pas
Mes soirées de doux délices
Las mes soupes ne sont pas
Exotiques, ni complices
Au bout tendu de tes nuits
Mes ardents réveils nourrissent
Tes aurores, tes ennuis
Fondent quand dans ton calice
Je broie mes épices vifs
Les hydromels jouissifs
Conviennent à tes mortels
A mes ambroisies chancelle !
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Ô mon amour abandonné
Par toi mon âme s'est brisée
Voici que s'en vient la saison
Des vaines liaisons au lointain
Amour en bel objet de marbre
Tes étoiles défient le temps
Ta vive mémoire se cabre
Tu chevauches d'autres versants
Ton portrait éteint dans mon coeur
Me souvient de ta belle ardeur
Mes sanglots résonnent au vide
De tes nuits de dédain livide
Le doux pathos s'est désuni
Se détachent ses legos libres
L'apesanteur, mélancolie
Du ciel, les cache dans le sombre
Ô mon amour abandonné
Par toi mon âme s'est brisée
Voici que s'en vient la saison
Des liens de la déraison
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Indemne, survivant
Sauf peut-être là-bas
Dans la diagonale des nuits
Le sauvetage est en péril
J'ai lancé l'assaut
Faire l'avion avec les anges
Aux ailes abîmées
J'ai noirci le destin
J'ai retrouvé les mots
Rescapés de l'oubli
La mémoire me blessait
J'ai ôté les points de suspension
Sinon pour me tirer d'affaire
J'ai écouté les paroles
D'un prophète enrobé
A son salut éternel
J'ai préféré glisser mon oeil au judas
Car enfin la transcendance
N'a pas le goût
De tes cruelles caresses
Sauf que depuis ton départ
Je ne cesse de recoudre
La toile et je tisse
Nos instants fugaces
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Si les lettres se déboublent
Ce n'est pas le blanc qui se détache
C'est le noir qui évacue ses nuisibles
Le sang des comètes en océan
Envahit les terres en falaise
Le sable enfin trouve sa douceur
Et tu t'étends dans les infinis solubles
La mémoire des ors ne suffira pas
A captiver mon rire fantasque
Tes plages, tes falaises, tes terres
A tes pieds je me noie je me noie bien
Et mille et une pages ne suffiront pas
A ouvrir les gouffres qui éclipsent
Nos logos déboités, le radeau
Coccinelle sur le dos de ton lointain
Mon socle s'effrite dans les rosées
Il faudrait quel héros pour me sortir
De ton bel oubli.
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Ouaille, pourquoi résister au cri du loup
J'ai dégainé le baton de ma double hache
Tinter le la de ton triangle à mes bijoux.
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