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Cet amour n'a jamais cessé. C'est ainsi.
Gardons-nous à l'abri du temps. C'est déjà fait, je crois.N'a jamais cessé, car ceux qui restent partagent des grottes souterraines.
Immenses sans doute, les rencontres sont rares.. Mais il suffit d'une fois.Ma main s'efface à l'amorce d'un signe. Sortilèges.
Te souviens-tu de ces beaux jours,
Mon âme, t'en souviens-tu ?
Où nous vivions de l'eau d'amour
Écoulée en sources répandues
De sa bouche rêveuse ?
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Je cours dans le désert accompagnée par deux hommes, nous sommes poursuivis par des géants. Je me retourne, je suis seule à pouvoir voir ces monstres. Je jette du sable sur eux pour que mes compagnons puissent distinguer leur silhouette. Les géants s'effraient d'être 'visibles' et battent en retraite. Nous sommes perdus dans le désert. Au pied du seul palmier je propose qu'on creuse un trou, nous pourrions ainsi nous échapper, parvenir à un autre monde, mais la tâche est rude. Arrive un troisième géant, je rassure mes compagnons, celui-ci est un peu stupide, mais il va nous aider parce qu'il me connait. Nous lui faisons croire que sous le sable se cache un trésor et nous lui demandons de creuser à notre place. Je pense que notre délivrance sera rapide. Hélas, le temps passe. Je tiens entre mes mains un cahier aux pages blanches et les pages se mettent à tourner au gré du vent.
Mille pages avant notre délivrance.
Fin du rêve
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Cette nuit j'irai braconner
à la dure en douce
je dégrafe ma chemise
je traverse la rivière
Sur le sable de la berge
les grillons entament leur chant d'appel
dans la clairière je me tapis
les buissons me harcèlent
les ombres lunaires me cachent à demi
à demi seulement
la vieille lune souffle un nuage furtif
Je fais la lune
J'attends mon maîtreJe le sens
son piétinement résonne à ma poitrine
son souffle embrume la trouée
ses flancs de cuir se campent
soudain son œil se profile
il a saisi ma présence
à demi seulement
je quitte mes buissons
je me dresse à demi-nu
pour le défier
à demi-bête, à demi-dieuLa tête basse,
il me brave
le combat sera rude
il est de caste
j'attends sa charge
je l'appelle
il piétine
je déploie ma cape
je vise son point de croix
mais pas trop vite
je serai insolent
il sera instinctif
j'éviterai son coup de corne
il n'évitera pas la bataille
première passe
je me déhanche à son passageIl charge de nouveau
j'emprunte à Rodolfo sa passe de cape
passe élégante
de la main gauche, passe naturelle
je ploie et tournoie
il frotte sa gueule en salive
à mon torse en sueur
il râle,
oléIl rue en un tour de piste
il enrage à l'autre bout
et s'élance
je suis face à lui, immobile,
je garde les pieds joints,
j'écarte les bras
je rythme mon geste à sa charge
pour l'estocade
je dresse mon aiguillon
mon corps se courbe à son passage
de son oeil piqué jaillit un jet de sang
en prière, comme au temple,
je m'agenouille,
il m'a jeté un sort.Au dernier acte le taureau joue avec mon ardeur
pour apprivoiser nos terreurs.
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