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    La parole de la mère
    Parvenait en écho jusqu'à l'enfant
    Dans le temps d'après
    La parole de l'enfant redessine,
    À l'envers, l'écho maternel.

     

    L'enfant écoutait en silence
    La parole de sa mère
    posée dans ses mains
    Tel l'écho de la mer
    posé dans le coquillage

     

     

    La parole de la mère s'est déposée
    Au creux de ses mains
    Et l'enfant l'a écoutée si fort
    Qu'aujourd'hui encore il en redessine
    Le sens retrouvé
    A grands mots libérés

     


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    Ne m'attrape pas
    Je ne suis pas une note
    Tu ne peux pas me pincer
    Avec les touches de ton clavier
    N'essaie pas d'aller dans les aigus

    A trop vouloir m'éloigner de toi
    Je me suis échappé de ton piano désaccordé
    Je me suis rendu à la mélancolie des jours
    Tu as beaucoup pleuré me dis-tu
    Qu'as- tu fait de nous ?
    Pourquoi es-tu revenue après tous tes détours
    Quel tour me joueras-tu cette fois-ci

    Tu me demandes pardon de m'avoir meurtri
    Que sais-tu des meurtrissures
    Venise la mort tu m’égrènes
    Je connais ta superbe

    Portière de nuit tu accordéonnes mes joues
    Quand tes airs déraillent je tressaille
    Puis je vais boire
    Mes mains vont trembler
    Mes paumes deviendront moites
    Quand tu vas me harper

    Las ta lumière m'attire comme une force quantique
    Trop de notes compulsent à mon front
    Je n'aime pas quand tu prends ton air slave
    De la Russie des steppes
    J'entends tes loups à ma nuque meurtrie.

     

     

     


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    La ville en dédale chancelle sous mes pas
    Mon pied se pose dans le vide des lignes blanches
    Quand ma tête, les yeux de larmes en rires,
    S’enivre de toi.
    Les nuages sans pluie
    Ont laissé au coin de mes lèvres
    Les vomissures au goût de ton absence.
    Le souffle de mon âme en ballade
    Éclate dans les silences
    Écoute mon cœur écœuré
    Battre jusqu'à l'épuisement fatal.

     


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    De l'Afrique à Salzbourg
    La terre a continué de tourner
    Quand je suis partie
    Je ne t'ai pas menti
    Je ne t'ai rien dit
    Le monde n'a pas changé
    Tu es resté incertain
    La parole des autres
    Et le bruissement du monde
    Ont glissé sur ta vie
    Rien n'a bougé pour toi
    Tu as gardé les mêmes alentours

     

     

     


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    Elle est là dans l'errance de mes démarches, dans leur hésitation. Claudicante, j'avance avec la gorge ronde et chaude sous le regard masculin, sèche et brûlante quand je respire.

     

    Quand viendra le moment de la délivrance ?
    Quand le couvercle brûlant de soupirs s'ouvrira-t-il à la lumière douce des jours ?
    Mes ongles suintant de sang écrasent les veines asséchés du bois des peupliers et le lent pourrissement de la vermine emplit mes yeux perlés du soupir affamé et s’enroule à ma langue jusqu'à l'asphyxier.
    Elle est là.

     

     

     


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