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Par Corinne Valleggia le 6 Février 2012 à 10:55
"Plus nous sommes silencieux, patients et recueillis dans nos tristesses, plus l'inconnu pénètre efficacement en nous. Il est notre bien... Seul un homme qui serait placé brusquement, et sans y avoir été aucunement préparé, de sa chambre au sommet d'une haute montagne, éprouverait quelque chose de pareil : une insécurité sans égale, un tel saisissement venu d'une force inconnue, qu'il en serait presque détruit. S'il imaginait qu'il va tomber... quel monstrueux mensonge son cerveau devrait-il inventer pour qu'il puisse recouvrer ses sens et les mettre en ordre !"
la vie nous a projetés sur une haute montagne... et nous nous inventons des histoires pour surmonter ce vertige.
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Par Corinne Valleggia le 21 Octobre 2011 à 12:59
La chair n'est pas triste hélas nous clament les livres
Reste-là ! Je sens combien les hommes sont ivres
A boire l'écume reconnue des mortelles
Tous les anciens d'Olympe en trouble écho rappellent
Les ravissements d'Europe à Lol sans répit
O nuits ! Les joues sous la lune opale ont rougi
Si le père qui est aux cieux m'en défend
J'effeuille en lui les pages aux pétales blancs
Partir ? J'imite plutôt le branle du mât
Lève l'ancre pour un exotique climat
L'ennui, transporté par le sournois désespoir,
S'échappe en bulles légères à l'ombre noire
Et peut-être suave des amours volages
Serais-je de ceux qu'un vent ôte le courage
Perdu, je me lie tel Ulysse aux mâts fertiles...
Mais, ô mon corps, entends le chant des coeurs futiles.LE VRAI
La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend,
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l’ancre pour une exotique nature !Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots…
Mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots !Stéphane Mallarmé
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Par Corinne Valleggia le 7 Octobre 2011 à 00:32
Si les lettres se déboublent
Ce n'est pas le blanc qui se détache
C'est le noir qui évacue ses nuisibles
Le sang des comètes en océan
Envahit les terres en falaise
Le sable enfin trouve sa douceur
Et tu t'étends dans les infinis solubles
La mémoire des ors ne suffira pas
A captiver mon rire fantasque
Tes plages, tes falaises, tes terres
A tes pieds je me noie je me noie bien
Et mille et une pages ne suffiront pas
A ouvrir les gouffres qui éclipsent
Nos logos déboités, le radeau
Coccinelle sur le dos de ton lointain
Mon socle s'effrite dans les rosées
Il faudrait quel héros pour me sortir
De ton bel oubli.
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Par Corinne Valleggia le 9 Septembre 2011 à 00:47
Reste de la fumée sur l'eau
Du feu dans le ciel
Des espaces incertains
Pour des mondes stellaires
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Par Corinne Valleggia le 14 Mai 2011 à 17:43
J'ai pour vous
Ce que personne ne peut atteindre
Jusqu'à mon dernier souffle
Ce quelque chose qui vous appartient
Me retient à vous
Ce quelque chose que j'ai déposé
A vos pieds
Que je ne sais nommer
Ame ou identité
Je vous l'ai offert
Pour l'éternité
À l'écho de vos pas
Renaissent incessantes
Les traces de cette attraction
Ni amour ni désir
Vivace effarement
Qui monte de vos reins
À vos paumes
Creux dénudés d'oubli
Courbes habitées
De tous mes égarements
À votre dernier regard
Est éclos un souffle au cœur
Ma vie depuis s'est dilatée
De vous
Jour après jour
S'effacent mes contours
Se drapent mes inspirations
Trou noir stellaire
Vous attirez mes mouvements
De corps démembré et d'esprit consumé
A l'ombre de vos lumières
S'allonge ma tête noire
J'ai fait de ma vie un souffle
Au croisement de nos routes
Ni crucifixion, ni abandon.
J'ai pour vous
Ce que personne ne peut atteindre,
Pas même moi.
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