-
A la façon de Yeats
Ton vieil amour
C'est ta bouche et pourtant ce n'est pas elle qui a crié
C'est ton ombre qui a crié derrière ta bouche
Je sais maintenant pourquoi elle est aussi funèbre
Toutes tes nuits tu tiens tes corps en apesanteur
Vois comme ton passé tremble, une vie terrible
Se glisse par tes veines. Tu t'es dépossédée.
Va savoir qui tu vas tuer ou trahir
Avant de te réveiller dans l'inconnaissance
Tu as amassé des passants qui t'ont rendue humide
Je suis parti et revenu
Ce frissonnement sur la page en est le signe. Ô va, va-t-en
A tout moment maintenant je peux entendre ton sanglot
Si tu es proche, renonces-y. Va. Je t'attends.
Si je ne te revois pas maintenant, cela voudra dire jamais
Je t'ai guetté toute ma vie et il se peut
Que ta coupe ne retienne plus mes joies.
C.
Le vieil homme
C'est sa bouche et pourtant ce n'est pas elle qui a crié,
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>
C'est cette ombre qui a crié derrière sa bouche ;
Je sais maintenant pourquoi elle a été si hébétée
Tout le jour et pourquoi elle a des yeux appesantis.
Vois comme elle frissonne à présent, une vie terrible
Se glisse par ses veines. Elle est possédée.
Allez savoir qui elle va tuer ou trahir
Avant de se réveiller dans l'ignorance de tout
Et d'amasser les feuilles. Mais elles seront humides ;
L'eau sera venue et repartie ;
Ce frissonnement en est le signe. Ô va, va-t'en,
À tout moment maintenant je peux entendre son glouglou.
Si tu es bon, renonces-y. Va. Je suis vieux,
Si je n'en bois pas maintenant, cela voudra dire jamais
Je l'ai guettée toute ma vie et il se peut
Qu'il n en jaillisse qu'une petite coupe.Yeats
-
Commentaires