• Décembre en Afrique - 9 -

    Un soir, je lisais, je fumais, je débouchais une bouteille, je buvais du vin rouge, je cherchais mon paquet de cigarettes, je pissais, j'ouvrais une fenêtre, la refermais, j'écrivais une note en marge d'un livre ancien, puis je traînais autour du téléphone. J'appelai Isabelle de très loin. Elle était là-bas, chaude, oublieuse de mon ingratitude, coupable de son trop grand amour qui la dévorait parce que j'avais peur qu'il me dévorât. Nous hésitions à fixer un rendez-vous. N'avais-je pas décroché le téléphone pour rompre l'ennui ? Elle admit qu'elle s'enlisait dans cet amour absurde mais elle en riait et elle revenait. Succombant. Elle jouait au désordre -c'était ainsi qu'elle qualifiait nos rencontres. Nous avions pris l'habitude -l'habitude ?- de nous retrouver chez moi. Elle entrait gênée, ne sachant plus qu'elles étaient mes intentions. Le salon l'émerveillait. C'était elle qui avait parlé de Venise en le découvrant. Je n'y avais jamais pensé auparavant.


     

    à suivre


    photo : Modimo
    http://modimo.canalblog.com/


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