• Fontaine

    La fontaine et ses pleurs avaient le goût d'un lied,
    L'Autriche dans ses meilleurs accents
    Avant le bruit des bottes,
    Seulement le vent dans ses forêts noires.
    Retour dans ce pays d'avant
    La dévastation.
    Il a suffi de votre présence fragile,
    Oublieuse de notre siècle désordonné.
    Je vous devine aux bords d'abruptes parois
    Fixant l'horizon d'un lointain sacré
    Humant les airs bleus des Alpes.
    Vos solitaires parcours me couvrent
    D'un apaisement nouveau
    Fidèle à d'anciens serments oubliés.
    Eh quoi votre grammaire du cœur
    Se compose d'accents harmoniques,
    candides et si charmants !
    J'avoue, vous me troublez,
    Comme la pierre sur l'eau
    Dessine des ondes infinies.
    Sur quelle rive échoueront leurs cercles ?
    Sauront-ils m'atteindre au plus profond
    Pour éveiller l'écho d'émois perdus ?

     

    Illustration :
    Lord Elgin captif étude plâtre
    Paul Marandon
    http://www.paulmarandon.com/

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 18 Juillet 2008 à 19:52
    Fort
    ..bien écrit, ce texte dense, interrogateur :)
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