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Ils sont partis
A quatre heures, ce jour,
Maxime s'est pendu à sa ceinture de cuir
Manon a succombé à sa maladie de sang
Melissa s'est asphyxiée à ses sourdes crises
Leurs adolescences n'ont pas résisté aux mains
Des tueurs tapis dans l'ombre.Que restent-ils des pères qui les ont conduits par les chemins
Bertrand se tait sous son armure fêlée
Luigi se heurte à ses angoisses mortelles
Arthur se tord dans les bars à bière
Rien ne sauve leurs chairs des étoiles fatales
Celles qui n'éclairent même pas la nuit.Que restent-ils des mères qui les ont menés au monde
Anna flotte dans les rues à la recherche du sol
Isabelle au crépuscule ouvre les yeux sur le vide
Mariane arrache la mauvaise herbe de son gazon
Rien ne sauve leurs ventres des anémones empoisonnées
Celles qui se trainent aux courants océaniques.
Ils sont suspendus dans le vide sans conscience.
Leurs ailes déchirées battent au vent.
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Commentaires
Très joli texte. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais il m'a en un sens touché.