• Ils sont partis

    A quatre heures, ce jour,
    Maxime s'est pendu à sa ceinture de cuir
    Manon a succombé à sa maladie de sang
    Melissa s'est asphyxiée à ses sourdes crises
    Leurs adolescences n'ont pas résisté aux mains
    Des tueurs tapis dans l'ombre.

    Que restent-ils des pères qui les ont conduits par les chemins
    Bertrand se tait sous son armure fêlée
    Luigi se heurte à ses angoisses mortelles
    Arthur se tord dans les bars à bière
    Rien ne sauve leurs chairs des étoiles fatales
    Celles qui n'éclairent même pas la nuit.

    Que restent-ils des mères qui les ont menés au monde
    Anna flotte dans les rues à la recherche du sol
    Isabelle au crépuscule ouvre les yeux sur le vide
    Mariane arrache la mauvaise herbe de son gazon
    Rien ne sauve leurs ventres des anémones empoisonnées
    Celles qui se trainent aux courants océaniques.

    Ils sont suspendus dans le vide sans conscience.
    Leurs ailes déchirées battent au vent.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 24 Septembre 2009 à 16:45
    Commentaire
    Très joli texte. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais il m'a en un sens touché.
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