• Jour après jour

    Je parle de toi sans te connaître
    Je t'écris sans voir
    Ton regard posé sur moi
    Je parle d'amour sans savoir
    Si nous nous sommes jamais aimées.
    Ma main tendue ne t'atteindra jamais
    Et mes jambes ne me porteront jamais
    Jusqu'à tes bras.

    Tu ne reviendras jamais
    Ce jamais qui grandit
    M'ensorcelle.
    Je n'ai plus ma raison
    Parce que ta mort n'est pas raisonnable.

    Les mots sont brouillés
    Ils s'effacent tout doucement
    Ils s'effacent au mépris de ma mémoire.
    La vie grandit dans les jours qui passent
    Et m'éloigne à jamais de ton souvenir.
    Une photo et la mémoire des autres
    Voilà ce que je garde de toi.

    Partout, dans la bouche, les yeux, les gestes,
    Mon corps qui se tord,
    Partout le souvenir de toi
    Crie en moi
    Et le deuil ne vient pas.
    A ma mère morte.



  • Commentaires

    1
    double je
    Lundi 5 Mars 2007 à 16:56
    ...
    Bonjour, je vais être hors sujet, petite j'habitais un boulevard qui porte aujourd'hui encore le nom de Félix Martin à ST Raphaël, y a-t-il un lien ?
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    2
    Félix
    Mardi 6 Mars 2007 à 09:42
    double je
    bonjour double je, il n'y a pas de lien, mon grand-père était ardéchois et a vécu à Valence.
    3
    Yves-Marie
    Mercredi 7 Mars 2007 à 20:18
    Jour après jour
    Bonjour Corinne, J'aime beaucoup ce poeme. Mettre en mots de facon aussi subtile la douleur me touche. Bonne continuation. Yves-Marie
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