• L'idiot

    Si j'ai continué d'écrire ? Des lettres surtout. J'ai commencé un roman, évidemment. Puis j'ai renoncé. Tout le monde écrit, alors à quoi bon ! Et surtout, à cause de Dostoïevski et de Nastassia Filippovna. A lire cette scène admirable où la jeune femme renonce à l'amour parce qu'elle se persuade d'être indigne du prince, je pleurai monsieur. Dostoïevski m'arrachait des larmes. Cette souffrance, je me demande même si une femme me l'a fait éprouver, avec cette intensité. Blandine, peut-être. Tout à coup, je me suis senti indigne d'écrire un roman. Parce que, pour cela, il faut être intense, vivre, sentir, avec intensité. Je vous l'ai dit, l'intensité m'enthousiasme. Blandine m'aimait intensément. C'en était effrayant, et moi, cruel, je lui ai interdit de m'aimer....


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