• La prière du bonzaï


    A l’ombre des géants
    Mes branches blessées se tendent
    En quête du vent éloigné
    Mes racines amoindries sont meurtries
    Par d’anciennes chaînes
    En absence de la fraîche rosée
    Et du brin d’herbe indocile.

    L’amoncellement des jours gris
    Etouffe ma plainte muette
    Quand la rose éphémère
    Par les mains d’un passant
    Est arrachée.

    Alors sous l’écorce nouée
    Un écho prisonnier rappelle
    Que ma sève a mille ans. 

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