• Le courant l'emporte

    Je ne me suis jamais posé
    Tourbillon
    Comme pavillon
    Trop facilement aimé
    Mal épris

    J'accrocherai des peaux
    Au rocher
    Eternelle ignorance
    Jusqu'à ce que je te reconnaisse
    Dans ma mémoire

    Tes voiles m'attachent
    Je me suis détaché jadis
    Moi l'insatisfait
    Au dernier jour
    Je reviens vers toi
    Trop tard

    Le tourbillon de la vie
    T'emporte au loin
    Pas trop loin
    La vie n'est pas une tragédie
    Sinon je vogue

    Ne cherche pas le désespoir
    Dans mon regard
    Je suis trop vieux
    Pour cette inélégance

    La jeunesse ne compose pas
    La vieillesse a accepté
    Depuis longtemps
    La vie et sa mélancolie

    La vieillesse depuis longtemps
    Guette avec lucidité
    La passion du désir
    Comme un mystique
    En prière.


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