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Le pauvre roi à sa ménade
Evohé, évohé
Pauvre roi sans royaume
Qu’est-ce que tu fous
Sur la colline dans minuit qui s’annonce
Regarde les bosquets bougent
Agavé va surgir sous ses voiles
Qui cachent ses métamorphoses
Ah non elle court nue splendide sous la lune
Elle a bu tous les vins de son amant divin
La voilà avec son regard vert qui dégouline
Pauvre roi, Agavé ne te connaît pas
Elle va te démembrer,
Tu le sais ça
Tu n’as pas écouté les présages
Sens l’odeur âcre des marécages
C’est là qu’elle jettera tes membres dépecés
C’est toi qu’elle va sacrifier
A son dieu sans barbe
Le bromios, buveur et noceur
Tu n’as aucune chance
De lui échapper
Tu la croyais captive
Délirante
C’est elle qui te tient
Dans ses mains
Voilà qu’elle te dépèce
Avec celles de son espèce
‘Tu me tues ma ménade
C’est toi qui l’as voulu’
Le plus beau des fils de l’homme
Pourrait-il te ressusciter
Pour quelle nouvelle naissance
N’as-tu pas assez vécu ?
Tu manques de foi
Pauvre roi.
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