Par
Corinne Valleggia dans
Poésies lointaines le
16 Janvier 2006 à 23:01
La balancelle de l'effroi
Etreint les amants jumeaux
Aux baisers d'écaille.
Leurs genoux à peine se touchent
Pour s'émouvoir davantage
Contre l'étoffe frissonnante.
Leurs cheveux d'or et d'ébène
Mêlent leurs parfums d'ambre gris
Et leurs yeux à demi renversés
Fixent le regard de l'autre
Qui s'ouvre sur le monde du désir
Enfoui dans leur sang fiévreux
Qui palpite par tout le corps tendu.
La balancelle du temps
A séparé les amants jumeaux
Qui pleurent jusques aux cieux
Leur séparation éternelle.
Ecoutez leurs pleurs
Monter jusques aux cieux indifférents.
Ecoutez leurs chants graves
Se poser dans les ruines des rues
Entendez leur bannissement éternel.