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Par Corinne Valleggia le 5 Avril 2013 à 18:53
Evohé, évohé
Pauvre roi sans royaume
Qu’est-ce que tu fous
Sur la colline dans minuit qui s’annonce
Regarde les bosquets bougent
Agavé va surgir sous ses voiles
Qui cachent ses métamorphoses
Ah non elle court nue splendide sous la lune
Elle a bu tous les vins de son amant divin
La voilà avec son regard vert qui dégouline
Pauvre roi, Agavé ne te connaît pas
Elle va te démembrer,
Tu le sais ça
Tu n’as pas écouté les présages
Sens l’odeur âcre des marécages
C’est là qu’elle jettera tes membres dépecés
C’est toi qu’elle va sacrifier
A son dieu sans barbe
Le bromios, buveur et noceur
Tu n’as aucune chance
De lui échapper
Tu la croyais captive
Délirante
C’est elle qui te tient
Dans ses mains
Voilà qu’elle te dépèce
Avec celles de son espèce
‘Tu me tues ma ménade
C’est toi qui l’as voulu’
Le plus beau des fils de l’homme
Pourrait-il te ressusciter
Pour quelle nouvelle naissance
N’as-tu pas assez vécu ?
Tu manques de foi
Pauvre roi.
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Par Corinne Valleggia le 20 Janvier 2013 à 13:35La nouvelle vague s'est plantée
quelque part dans mon corps
et je ne saurais diresi le cœur a été touché.
Passante, elle m'a happée,
quand j'avançais dans l'air du temps,
à la recherche, je ne sais plus,
de Proust ou de quelque Marcel.
Elle a délégué un de ses fils,
cheveux d'écume, regard océan,
pour mieux me noyer dans son univers
qui mêle le fils de l'homme à l'homme loup.
La traîtresse par petites touchesm'a d'abord baignée
de sa fraîcheur couleur menthe à l'eau.
Mon ventre le premier a chaviré.
Elle en voulait, elle en voulait.
Elle m'a roulée dans ses flancs,
chaleur retrouvée des premiers instants.
Quand je dormais paisiblement,
elle a lancé la dernière vague
m'engloutir sans un soupir.
Pêcheur, si tu navigues par ici,n'oublie pas,
bien au dessous de ta barque,
dans le fonds marin,
survit, toute blanche,une statue de marbre.
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Par Corinne Valleggia le 6 Décembre 2012 à 21:38
Collectif d’auteurs
Au printemps dernier, en pleine campagne présidentielle, une trentaine d’auteurs se retrouvaient dans l’anonymat d’un bar virtuel avec l’idée de revisiter, cent jours durant, les clairs-obscurs du jubilé républicain. Depuis des années, on ruminait ferme sur la crise, le manque à gagner en temps de bonheur disponible était dans toutes les têtes et il y avait un peu partout cette envie de donner un peu d’ivresse aux attentes, d’instiller de la couleur sur les pages tristement convenues des discours officiels.
Ce furent cent jours d’effervescence littéraire et l’occasion de soulager le grimoire électoral d’une partie de son épaisse couche de fard. L’affaire fut réjouissante, jubilatoire, plébiscitée jusqu’au clap de fin, un jour de mai.
Ce livre rassemble une cinquantaine de ces « brèves de comptoir » ; des prises de parole incisives, impertinentes, parfois visionnaires, agrémentées de quelques dérives poétiques, d’un brin de mauvaise foi et d’une brassée de frissons romantiques, le tout relevé d’une bonne dose d’humour.
Auteurs au sommaire :
Danièle Akakpo, Claude Bachelier, Désirée Boillot, Jean Calbrix, Benoit Camus, Emmanuelle Cart-Tanneur, Emmanuelle Della Monica, Annick Demouzon, Patrick Denys, Jacqueline Dewerdt, Alain Emery, Sophie Etienbled, Franck Garot, Jordy Grosborne, Jean Gualbert, Joël Hamm, Corinne Jeanson, Jean-Luc Lapoule, Patrick L’Ecolier, Patrick Ledent, Lunatik, Laurence Marconi, Yvonne Oter, Claude Romashov, Castor Tillon, Bastien Zukkas.
parution le 20 décembre 2012
134 pages, 13 €Zonaires éditions 35 rue du Rocher 38120 Le Fontanil Cornillon, Franc
http://www.zonaires.com/
Mail : contact@zonaires.com
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Par Corinne Valleggia le 25 Novembre 2012 à 17:06
Nobody is perfect
Pourquoi me traiter de maudite ?
Pour un X de trop ?
Le choeur des femmes ricane au fond du val endormi
quand ma main gauche de la nuit pétrit avec doigté
le Y de Vénus plus X
Mon sexe incertain m'indétermine ?
Et alors ?
S'il vous plait, ne m'appelez plus Julien
Certes je marche la tête en bas
mais je ne marche pas sur les eaux des lacs
Je ne suis pas un mystèreJuste un X en trop
Une julienne en macédoine
What else ?
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Par Corinne Valleggia le 21 Octobre 2012 à 14:28
Il a jeté son filet sur moi. Je ne demandais rien à personne. Il est entré et a parlé à mon âme. Enfin... mon âme ! Alors j'ai fondu comme le sucre dans le café. Après il ne restait plus qu'à ajouter la cuillère et boire jusqu'à la ... Plus de sucre. Juste le sang sur la clé de Barbe bleue.
Après ça, j'essaie autre chose. La musique, la radio, la TV, même les feuilletons américains, les terrasses de café, le saut par-dessus le parapet du pont au-dessus du fleuve ou par dessus la gouttière du toit de la maison d'en face, n'ont rien effacé du tout.
Au fond d'un vieux livre, j'ai trouvé le vieil Henry qui apprend le japonais pour se coller contre la jeune Hiko qui chante dans le piano bar les feuilles mortes en japonais. Enfin, un craquement.
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