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Par Corinne Valleggia le 15 Avril 2012 à 12:10
ou bien
J'ai ôté une à une les pelures
Sous la dernière est apparue
Dans un murmure
Ce cœur inaltérable qui bat ténu
Tu es ma fêlure
Un seul murmureou bien
Coquillage immobile
Un homme assis s'abandonne
Le monde murmure
Oublieux de sa déchirure
Il reconnaît sous les fêlures
Sa part intacte
Ressurgie dans le miroir du tempsLes peaux de mémoire
Sont tombées une à une
Pour que batte le cœur inaltérable
Il s'agenouille en communion
Sa joie l'inonde
Ses pas résonnent sur la voie
Fragile de la certitude.
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Par Corinne Valleggia le 13 Avril 2012 à 01:04
Si je te racontais l'océan,
Te parlerais-je des anémones lentes,
Des algues tremblantes ?
Te parlerais-je des poissons argent
Ou de ceux-là aux écailles de miel ?
Te parlerais-je encore des coquillages
Posés sur le sable doux
Avec les crevettes pour compagnes
Et les coraux pour paysage ?
Je pourrais des heures durant te parler de l'océan
Tu n'aurais à tes yeux que des images multiples,
Tu ne connaîtrais pas l'unique océan.
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Par Corinne Valleggia le 9 Avril 2012 à 16:52
Dis ma sœur, ne la vois-tu pas venir ?
Pourquoi sont-ils tous partis ce matin,
Derrière elle étendue ?
Pourquoi a-t-elle quitté la maison
Sans poser son regard sur nous ?
Pourquoi avaient-ils tous des pleurs
Dans la colline en fleurs ?
Dis ma sœur, ne la vois-tu pas venir
Tu as grimpé trop vite sur le mur
En glissant, ton bras s'est brisé
Dans le jardin tu souffres enfin
Tu ne l'attendras plus
Avec ta blessure ouverte.
Dis ma sœur, qui la verra venir ?
Qui me consolera de ce chagrin
Qu'elle a emporté dedans la terre ?
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Par Corinne Valleggia le 9 Avril 2012 à 16:49
Des méandres j'ai laissé
Leurs labyrinthes ne mènent
Pas aux rayons de lune
Une Lilith chauve
M'a salué
J'ai pas voulu partir
C'est toi qui m'as jeté
Sur des déserts de sable
Plein la bouche
J'avais de la poudre
Aux lèvres
Elle n'avait pas le goût
De tes paradis
Juste des cendres
Qui tourbillonnent
Aux fonds de tes précipices
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Par Corinne Valleggia le 7 Avril 2012 à 22:49
Je porte des talons aiguilles sur la glace, je ne peux pas glisser sur la glace si je porte des talons aiguilles. Tu te moques de moi, tendrement, en frottant ton visage à ma joue.
Le soleil ne se couche jamais ici. Je vois sa ligne rouge à la fenêtre de mes paupières. De la nuit, de la nuit.
Eteins la lumière de la nuit, le ciel nous guette. J'ai besoin du sombre bleu pour m'endormir. Je n'ai pas ta tranquille assurance. Un chaos habite mon cœur, mon âme tremble au désordre des jours. Je crains les atmosphères solaires, celles qui donnent des coups à fleur de peau. J'attends un crépuscule qui ne vient pas. Tu me tends mes lunettes de soleil pour chasser la confusion des sentiments.
Au pied du cercle polaire, j'ai le vertige, quand ta rêverie s'attache à la ligne du groove solaire. Serais-tu shaman ?
Cette nuit sans nuit, dans son cercle presque parfait, Vénus s'alignera avec le soleil. C'est pour elle que tu m'as amenée ici.
La lune enfin se lève, réplique élégante de l'astre diurne. Vénus, soeur de la planète bleue, l'accompagne. La grande étoile balance sa course sidérale à l'envers de la course terrestre pour nous rappeler que les temps échappent aux savants.
Vénus guide-moi dans les jours, plonge-moi dans le crépuscule et reviens avec l'aurore nouveau.
Un animal plonge son museau à mon cou, sa chaleur me fait oublier les terreurs d'enfance.
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