• Je suis dans la mort âpre.
    Un dieu grimaçant coule mes jours dans sa forge.
    Je ne connais pas la paix.
    Passante sans nom, aucun peuple n'est le mien.
    La mort, quelque temps, joue avec ma chair.
    Jouisseuse et impudique, elle me pénètre de son souffle assoiffé.
    Sa main caresse des émotions lointaines.
    D'un trait, elle les efface. Seul, son désir jaune demeure.

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  •   Boléro

    Jadis, tu m'as profondément tué
    Qu'en est-il aujourd'hui de ces cicatrices
    Jadis, je me suis abandonné à te guider
    Qu'en est-il aujourd'hui de ces empreintes

    Jadis, je t'ai profondément aimée
    Qu'en est-il aujourd'hui de nos étreintes
    Jadis, tu m'as abandonné à tes caprices
    Qu'en est-il aujourd'hui de tes errances ?

    Les fades saveurs d'aujourd'hui 
    dévorent l'absolu de jadis.

     

     

     


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  • Ecce homo
    Je ne suis pas un homme.
    Je tiens dans mes bras ton corps
    Abandonné avant son envol.

     

    Pourquoi n'as-tu jamais été sage
    Pour en savoir long sur la vie ?
    Si encore tu écrivais de bons livres
    Mais à l'origine quelle tragédie
    Habite ta vie, si humaine, trop humaine ?
    Hélas, l'aurore s'éloigne
    Par-delà nous
    Le crépuscule s'annonce
    C'est fatal.

     


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  • Longtemps je caresse
    Ta joue d'ivoire
    Mes paumes s'enroulent
    Sur tes courbes marbrées
    Ma langue languit
    Du sel de ta peau muette
    Je souffle sur ta nuque
    Des paroles de désir
    Tes yeux fermés voilent leur lumière
    Face à ton éternelle mort
    Se dresse ma solitude
    Et toute la couleur du jour
    Devient noire.

     

    Photo : Dominique Guebey Zone
    http://dominique.guebey.club.fr/photo/linhof/index.htm

     



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  •  Ma femme labyrinthée
    Tu m'incites à te suivre
    Pour mieux me perdre.
    A quoi bon cette lettre
    Adriana ?
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> 
    </o:p>

    Dans les forêts des mondes
    Je couve du regard
    Ton corps nu de naïade.
    A quoi bon cette lettre
    Adriana ?
    <o:p> 
    </o:p>
    Le bord du jour se balance
    Depuis tes cheveux auréolés
    Jusqu'à tes pieds perlés de rosée.
    A quoi bon cette lettre
    Adriana ?
    <o:p> 
    </o:p>
    Je ne saurais tenir
    Dans mes mains terreuses
    Ton visage étoilé.
    A quoi bon cette lettre
    Adriana ?
     

    Depuis que je te rejoins
    Ma femme désir
    Je suis perdu.
    Adriana
    A quoi bon cette lettre volée !

     
    <o:p> </o:p><o:p>Photo :  kyrsun.net</o:p>

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