• Le souvenir est une île dans le cœur solitaire.
    Il parcourt l'océan insatiable des jours gris pour l'émietter tout à fait.
    Dans les villes aux yeux fardées, des splendeurs planent magnifiquement.

    Si elle était...

                                  Un astre ? Une pléiade
                          Une émotion ? Partagée
                          Un pouvoir ? L'attraction
                          Une scène romantique ? Une course au fond des bois
                          Un goût ? D'elixir
                          Une odeur ? Pénétrante
                          Un défaut ? L'absence
                          Une qualité ? L'ambiguïté
                          Un tissu ? Le satin noir
                          Un endroit ? Un lac italien
                          Un mot ? Elle
                          Une douleur ? L'effroi
                          Une chanson ? Je sais que c'est elle
                          Un bruit ? Le silence
                          Une partie du corps ? L'oreille


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  • Je t'invite aux pays lointains
    De mes voyages sans fin, viens
    Rejoins mes immenses désirs
    Porte ta robe de plaisirs
    Uniquement, sois sans limites
    Chut ! Je fonds même le granit
    Ta poudre au fond des eaux bleues
    Dans un tsunami fabuleux
    T'entraîne au loin et te chavire
    Je t'offre le plus beau navire
    Voguer avec Verlaine et Rimbe
    Sur les rimes belles du verbe
    Dans mon pays imaginaire  
    Se lovent nos deux âmes d'air.


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  •  

    Quand tu dis : cette nuit sur la colline
    Je file pour une grande envolée,
    Moi, ton homme à femme, je goûte au spleen.
    Quand tu t'évades pour tes chevauchées
    Je me damne à toi ma douce sauvage.
    Tu te glisses sur les pierres qui roulent
    Avec quoi, avec qui ? Dis ! Ça m'enrage,
    Pour quoi, avec qui, tu tangues, ma poule ?

    Quand tu fous le camp rejoindre les loups,
    Ca m'obsède, savoir qui te possède,
    Y faut que je sache ou je deviens fou.
    Quand tu t'éclates, je crie pas à l'aide
    Je préfère, mon bel amour, mourir
    Ou pourrir là sous tes fenêtres closes.
    Au-dessus des lois, au-dessus des rires,
    Monte à ma gorge un goût d'apothéose.

    Ce n'est pas ma faute quand tu m'oublies
    Je me perds au milieu de tes délires.
    Je sanglote quand tu ris à la vie.
    Sous les mille étoiles de tes désirs,
    Mes songes voyagent à la dérive
    Pour toi, j'suis prêt à flirter au-delà,
    A quitter le droit chemin pour tes rives.
    Je garde en moi le parfum de tes pas.


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  • Envie de dévoration
    sans fin
    bien sûr
    comme un long cigare
    doré
    à point
    les parenthèses
    sont meilleures que les points.


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  • Tu dis que les morts ne sont pas morts
    Ils sont dans l'Ombre qui s'éclaire
    Et dans l'ombre qui s'épaissit.
    Les Morts ne sont pas sous la Terre.
    Birago, tu te trompes
    Ce sont les vivants qui sont disparus.
     J'ai plongé ma main
    Pour cueillir Eurydice
    C'est une poignée de terre
    Que j'ai agrippée
    Ma femme disparaît
    L'ombre de sa vie s'éloigne.
     Je suis Orphée noir
    Mes chants se sont cassés
    Je n'ai plus qu'un cri
    Dans le silence des forêts
    Je m'allonge dans les temples
    Trompeurs d'illusions.
     Entends,
    Le Buisson en sanglots
    Ce sont les ménades punies
    Qui gémissent
    J'attends ma dernière métamorphose
    Pour rejoindre le royaume d'Eurydice
    Comme au commencement.
     Souffle la chandelle, Birago,
    Sa lumière m'aveugle.
     


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