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Par Corinne Valleggia le 17 Novembre 2006 à 20:39La nouvelle vague s'est plantée
quelque part dans mon corps
et je ne saurais dire si le cœur a été touché.
Par surprise, elle m'a happée, quand, passante,
j'avançais dans l'air du temps,
à la recherche, je ne sais plus,
de Proust ou de quelque Marcel.
Elle a délégué un de ses fils,
cheveux d'écume, regard océan,
pour mieux me noyer dans son univers
qui mêle le fils de l'homme à l'homme loup.
La traîtresse par petites touches m'a d'abord baignée
de sa fraîcheur couleur menthe à l'eau.
Mon ventre le premier a chaviré.
Elle en voulait davantage.
Elle m'a roulée dans ses flancs,
chaleur retrouvée des premiers instants.
Quand je dormais paisiblement,
elle a lancé la dernière vague m'engloutissant sans un soupir.
Pêcheur, si tu navigues par ici, n'oublie pas :
bien au dessous de ta barque, dans le fonds marin,
survit, toute blanche, une statue de marbre.
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Par Corinne Valleggia le 23 Juillet 2006 à 13:38
Ce jour blanc d'hiver
Sous mon costume noir
La couleur à mes joues
Est revenue.
Cette chaleur enfouie
Tes mains l'ont fait surgir
J'ai ouvert les yeux sur le printemps.
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Par Corinne Valleggia le 4 Juillet 2006 à 19:01
Narcisse, éternel adolescent aux traits lisses,
quand Oedipe vieillit et rencontre les douleurs de la vie.
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Par Corinne Valleggia le 27 Juin 2006 à 19:17
La reine à son taureau
(illustration : Zeugma)
éprouve-t-elle plus de honte ?
Prostrée et bannie de l'amour,
Jamais assouvie, jamais guérie.
Le poison dans ses veines a son plaisir
Et comme le lierre s'attache à sa vie.
De son antique crime elle expie encore
Quand d’un taureau elle a fait son amant
De robe rouge elle s’est ceint
Pour paraître à ses naseaux l’unique volupté.
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Par Corinne Valleggia le 15 Juin 2006 à 22:31
La première reine à aimer la bête
Ouvre la ronde de ces hommes incertains
Aux blessures exsangues
Vétus de robe pourpre
pendue dans les vitrines des ruelles secrètes
de leurs désirs mis en scène
Le doigt de Saint Jean se tend
Dans le dédale de leur déchirure
Ils s’enivrent à la découverte de leur héritage
Oublié sur une plage méditée.
L’étendard sanglant s’est levé
Sous l’œil voilé des femmes d’orient
Et de leurs hommes barbus
Cachés à eux-mêmes.
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