• J’ai bien envie de ta bouche grande
    et des autres lieux de ton plaisir
    mon doigt se pose là où tu gémis tant
    que mes cuisses pleurent.

    Dans la chaleur de midi nous goûtons
    à ce flot retenu mille fois.
    Ton visage et ton sexe se plantent dans le sol
    Et moi au-dessus de ta chair
    J’attise ton désir en mouvements étonnés.

    Dans la claire nuit de ton île
    Tu m’empales à la margelle d’un puits.
    Nos doigts glissent par tous les creux de nos reins
    Et ce plaisir qui nous lie, une seule journée,
    S’expose à l’éternité.

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  • J'ai fait ce premier voyage jusqu'à mes soeurs de lumière.
    Je ne leur ai pas encore donné de noms
    mais j'entends déjà leurs rires au-dessus du puits.
    Quand je les retrouverai, le silence des espaces clos s'emplira d'infini.
    Au-dessus des collines, elles viendront et je ne fléchirai plus.
    L'homme des volcans enfin me confiera son secret.
    Ce jour-là seulement, il me sera permis de franchir les mondes.
    Au fond du lac, elles danseront et le détournement prendra fin.


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  • La parole sacrée pour ceux qui l'emprisonnent
    La parole secrète à l'écart des pauvres
    La parole perdue pour ceux qu'on emprisonne
    La parole prostituée par l'argent des riches
    La parole réinventée avec l'argot dans les rues
    La parole du désir sur un coin de souffrance.

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  • Je serais ce violoniste
    qui joue à la fenêtre
    Derrière les volets bleus
    Ma musique monterait jusqu’aux nuages
    Et la tristesse glisserait
    Sur mon costume jusqu’à terre
    Où elle dessinerait une tache de deuil.

    Trois fois murmuré
    Trois fois dessiné
    Trois fois perdu
    Il est là dans mes rêves verts
    Il est là dans les rues violettes
    Il est là dans la vie noire.

    La beauté sortirait à peine de l’eau
    Je viendrais la sécher
    Avec des éponges bleues.
    Je jetterais à ses pieds des bouquets
    Trop vite coupés.
    Et je pleurerais de son parfum évanoui.
    Elle ne bougerait pas,
    Ni statue, ni femme,
    La beauté lointaine sortie de l’eau.

    Trois fois murmuré
    Trois fois dessiné
    Trois fois perdu
    Il est là dans mes rêves verts
    Il est là dans les rues violettes
    Il est là dans la vie noire.

    La souffrance tombait sur ses épaules arrondies
    Sa robe de lin décelait les sanglots accumulés
    Elle se taisait et retenait ses mains entre ses cuisses fermées.
    Greta sortie de l’enfance bourgeoise
    S’enferme dans le deuil du désir.

    Trois fois murmuré
    Trois fois dessiné
    Trois fois perdu
    Il est là dans mes rêves verts
    Il est là dans les rues violettes
    Il est là dans la vie noire.

     



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  • A l'infini, avec l'unique conscience de leur lutte,
    l'homme et la femme s'affrontent sans aveux
    dans le silence absolu du renoncement à l'éternel retour.
    Plus loin que la pâleur du baiser, plus loin que la mollesse des caresses,
    plus loin que l'étreinte douceâtre, l'homme et la femme,
    barbares et civilisés, doubles et étrangers,
    à l'encontre du labyrinthe fatal de la vie,
    dans la liberté dionysiaque, au-delà de l'extase et de l'effroi,
    ressuscitent la divine nature

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