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Par Corinne Valleggia le 9 Juin 2006 à 20:52
J’ai bien envie de ta bouche grande
et des autres lieux de ton plaisir
mon doigt se pose là où tu gémis tant
que mes cuisses pleurent.
Dans la chaleur de midi nous goûtons
à ce flot retenu mille fois.
Ton visage et ton sexe se plantent dans le sol
Et moi au-dessus de ta chair
J’attise ton désir en mouvements étonnés.
Dans la claire nuit de ton île
Tu m’empales à la margelle d’un puits.
Nos doigts glissent par tous les creux de nos reins
Et ce plaisir qui nous lie, une seule journée,
S’expose à l’éternité.
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Par Corinne Valleggia le 31 Mai 2006 à 21:16
J'ai fait ce premier voyage jusqu'à mes soeurs de lumière.
Je ne leur ai pas encore donné de noms
mais j'entends déjà leurs rires au-dessus du puits.
Quand je les retrouverai, le silence des espaces clos s'emplira d'infini.
Au-dessus des collines, elles viendront et je ne fléchirai plus.
L'homme des volcans enfin me confiera son secret.
Ce jour-là seulement, il me sera permis de franchir les mondes.
Au fond du lac, elles danseront et le détournement prendra fin.
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Par Corinne Valleggia le 31 Mai 2006 à 21:09La parole sacrée pour ceux qui l'emprisonnent
La parole secrète à l'écart des pauvres
La parole perdue pour ceux qu'on emprisonne
La parole prostituée par l'argent des riches
La parole réinventée avec l'argot dans les rues
La parole du désir sur un coin de souffrance.
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Par Corinne Valleggia le 17 Mai 2006 à 22:39
Je serais ce violoniste
qui joue à la fenêtre
Derrière les volets bleus
Ma musique monterait jusqu’aux nuages
Et la tristesse glisserait
Sur mon costume jusqu’à terre
Où elle dessinerait une tache de deuil.
Trois fois murmuré
Trois fois dessiné
Trois fois perdu
Il est là dans mes rêves verts
Il est là dans les rues violettes
Il est là dans la vie noire.
La beauté sortirait à peine de l’eau
Je viendrais la sécher
Avec des éponges bleues.
Je jetterais à ses pieds des bouquets
Trop vite coupés.
Et je pleurerais de son parfum évanoui.
Elle ne bougerait pas,
Ni statue, ni femme,
La beauté lointaine sortie de l’eau.
Trois fois murmuré
Trois fois dessiné
Trois fois perdu
Il est là dans mes rêves verts
Il est là dans les rues violettes
Il est là dans la vie noire.
La souffrance tombait sur ses épaules arrondies
Sa robe de lin décelait les sanglots accumulés
Elle se taisait et retenait ses mains entre ses cuisses fermées.
Greta sortie de l’enfance bourgeoise
S’enferme dans le deuil du désir.
Trois fois murmuré
Trois fois dessiné
Trois fois perdu
Il est là dans mes rêves verts
Il est là dans les rues violettes
Il est là dans la vie noire.
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Par Corinne Valleggia le 17 Mai 2006 à 22:05
A l'infini, avec l'unique conscience de leur lutte,
l'homme et la femme s'affrontent sans aveux
dans le silence absolu du renoncement à l'éternel retour.
Plus loin que la pâleur du baiser, plus loin que la mollesse des caresses,
plus loin que l'étreinte douceâtre, l'homme et la femme,
barbares et civilisés, doubles et étrangers,
à l'encontre du labyrinthe fatal de la vie,
dans la liberté dionysiaque, au-delà de l'extase et de l'effroi,
ressuscitent la divine nature
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