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Par Corinne Valleggia le 18 Mars 2006 à 22:31
Dieu, en son lointain
L'œil morne, l'œil noir, l'œil désir
Tout à la fois souffle
La brume des paysages harmonieux,
L'écume de la mer en furie,
Le corps nu des amants.
Sur la croix haute, il souffre
Est-ce un gémissement
Ou un ultime abandon ?
Ses lèvres sourient, sèches
Et son corps tombe en gouttelettes de vie
La mort lente s'approprie son âme.
Le prophète a emporté la lumière
Eternelle de ses yeux.
Il n'a pas laissé à la foule
Le temps de toucher du doigt
L'éternité
Il l'a emportée sur sa colonne vide.
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Par Corinne Valleggia le 18 Mars 2006 à 20:18
Je ne leur offrais que mon profil
Et encore je l'aurais fondu en blanc opaque
Pour sombrer dans l'anonymat.
Mais le peintre dessina un œil,
Un nez et une bouche.
Il ne réussit qu'à esquisser une grimace mortifère
Sourire denté de travers
A l'œil étiré en tache d'effroi.
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Par Corinne Valleggia le 18 Mars 2006 à 20:15
Dans le miroir des nuages
Ophélie glisse sans sourire,
Quand sur l'autre rive
Narcisse, bouche close,
Chante les mots du temps enfui
A son tour il plonge
Son visage dans les rides humides
Et là-bas, les amants absents
S'unissent.
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Par Corinne Valleggia le 8 Mars 2006 à 22:40
La pluie pleure aux volets
quand ta bouche à ma joue
balbutie des baisers.La chambre close murmure
des chants secrets
à nos âmes endormies.Et la pluie suppliante
sanglote dans la rue
sans jamais connaître notre tiédeur.
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Par Corinne Valleggia le 9 Février 2006 à 21:43
Dialogue avec la mémoire, dialogue avec les internautes, dialogue avec l'ange, dialogue avec l'imaginaire, dialogue avec soi et l'autre.
La parole posée sur la toile, parsemée de dessins, parsemée de souvenirs, d'oublis aussi.
Tisser avec Ariane au coeur double une toile à l'infini et pleurer comme Ariane sur une plage de Naxos.
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