• Dieu, en son lointain
    L'œil morne, l'œil noir, l'œil désir
    Tout à la fois souffle
    La brume des paysages harmonieux,
    L'écume de la mer en furie,
    Le corps nu des amants.

    Sur la croix haute, il souffre
    Est-ce un gémissement
    Ou un ultime abandon ?
    Ses lèvres sourient, sèches
    Et son corps tombe en gouttelettes de vie
    La mort lente s'approprie son âme.

    Le prophète a emporté la lumière
    Eternelle de ses yeux.
    Il n'a pas laissé à la foule
    Le temps de toucher du doigt
    L'éternité
    Il l'a emportée sur sa colonne vide.


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  • Je ne leur offrais que mon profil
    Et encore je l'aurais fondu en blanc opaque
    Pour sombrer dans l'anonymat.
    Mais le peintre dessina un œil,
    Un nez et une bouche.
    Il ne réussit qu'à esquisser une grimace mortifère
    Sourire denté de travers
    A l'œil étiré en tache d'effroi.


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  • Dans le miroir des nuages
    Ophélie glisse sans sourire,
    Quand sur l'autre rive
    Narcisse, bouche close,
    Chante les mots du temps enfui
    A son tour il plonge
    Son visage dans les rides humides
    Et là-bas, les amants absents
    S'unissent.



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  • La pluie pleure aux volets
    quand ta bouche à ma joue
    balbutie des baisers.

    La chambre close murmure
    des chants secrets
    à nos âmes endormies.

    Et la pluie suppliante
    sanglote dans la rue
    sans jamais connaître notre tiédeur.


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  • Dialogue avec la mémoire, dialogue avec les internautes, dialogue avec l'ange, dialogue avec l'imaginaire, dialogue avec soi et l'autre.

    La parole posée sur la toile, parsemée de dessins, parsemée de souvenirs, d'oublis aussi.

    Tisser avec Ariane au coeur double une toile à l'infini et pleurer comme Ariane sur une plage de Naxos.


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