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Par Corinne Valleggia le 9 Mai 2007 à 22:40Pour horizon, le violon qui échange d'étranges sanglots avec l'âme humaine. L'espace transparent frissonne quand le violon imprime ses frottements délicieux. Divin accord entre le violon et l'âme du monde. L'homme regarde, les yeux baissés, voyeur pudique mais insatiable, les lueurs qui trahissent les paroles de l'éternel. Le luthier sculpte, pour les siècles, la forme dans le bois qui donnera la note inépuisable. L'oreille humaine, coquillage attentif, écoute les murmures du violon. Entendre, les yeux baissés, cette musique-là, monter jusqu'à la voûte veloutée des nuages, et tressaillir comme la jeune épousée.
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Par Corinne Valleggia le 6 Mai 2007 à 22:15
Je découvre l'homme.
Je mange sa chair, je bois son sang.Je me délecte de sa dévoration.
Je mâche ses phrases, je mords ses mots.Je tords ses consonnes, je broie ses voyelles.
Je me défais de l'homme.J'avance retenant dans mes bras sa verticalité.
Je le saigne à blanc, je l'offre à l'envie du monde.
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Par Corinne Valleggia le 5 Mai 2007 à 08:54Le martèlement dans les zones
Rouges sang
Et les murmures se crient
En longues griffures sur les chairs nues
La guêpe de la nuit
En habit de noces
Promène son abdomen sur le grain
De la peau endormie.
Je n'aurai pas le temps.
L'obsession, citron de l'âme,
Sur la voie lactée des corps,
Répète sa litanie
Sans que jamais l'oubli n'apaise les désirs.
Je n'aurai pas le temps.
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Par Corinne Valleggia le 4 Mai 2007 à 21:21
Un chagrin intense et infini
Que rien ne peut éteindre
Que personne ne peut étreindre
Un chagrin d'enfant
Dans les rues de plein vent
Avec une chanson au bout des lèvres
Pour noyer les larmes.
Cette souffrance qu'on ne sait pas dire
Cette souffrance qui isole
En bulles légères dans le cœur
Ou nouées dans la gorge.
Il y aurait peut-être
Le balancement dans le vent
Jusqu'au ciel
Pour oublier la douleur
Et retrouver le plaisir.
Entendre le rire d'un enfant
Monter si haut
Qu'il frappe à la douleur.
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Par Corinne Valleggia le 18 Avril 2007 à 19:25Je vous salue amants pleins de grâce.
Combien d'amants, sauvés de la froideur des nuits,
Ont cueilli pour moi les fraîches marguerites ?
Aujourd'hui pleine de leurs fureurs passées
J'avance gaiement sur le chemin de la vie
Oubliant mes trahisons passées.
Combien de kilomètres ont-ils franchis
Pour s'abandonner à la douceur de mes charmes ?
Je me souviens de leurs chants suppliants
De jeunes mâles ithyphalliques et pioupiesques.
O mon père pardonnez-moi mes péchés !
Qu'une nouvelle vie commence pour moi
Pleine de la douceur des rides
A défaut des tumultueux fantasmes
De mes anciens amants.
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