• Dans l'échappement incertain des jours en creux,
    l'idée d'un amour jamais accompli chemine.
    Le regard seul, ferme et lointain, illumine le voyage.
    Las de la bonté fade et de ses faciles dons,
    l'homme et la femme cherchent la magnifique
    horreur de l'amour refusé, déjoué.

    Guerriers désarmés dans les jardins de brume,
    ils esquissent un duel à mort.
    Deux faunes brûlants, deux cœurs de pierre
    à force de sourires et de larmes
    contraignent leurs désirs à la non-existence,
    à l'arrêt des sens et des émotions.
    En leur contraire, le couple sans union dessine les gestes de l'amour.

    A l'infini, sans aveux, avec l'unique conscience de leur lutte
    L'homme et la femme dans la violence absolue du renoncement
    S'affrontent sans effroi.
    Plus loin que la pâleur du baiser,
    plus loin que la douceur des caresses,
    plus loin que l'étreinte douceâtre.
    L'homme et la femme, à l'encontre du cours fatal de la vie,
    dans leur liberté mortuaire, réinventent la nature.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

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  • Le grand instant était advenu
    Alors qu'il traversait le pont
    Au-dessus du fleuve
    Roulant sa froide caresse.

    Le défilé des rapides nuages
    En leur lointain
    Ouvraient des passages de félicité incongrue
    Des libertés asphyxiées.

    Il avait traversé tout l'univers
    Quand il posa le pied sur l'autre rive
    Un grand oiseau noir flotta
    Et son cri fendit tous les mondes
    Abattus.

    L'homme frappé s'agenouilla
    En pleurs et reconnut sa misère
    Jamais oubliée.
    Dans un dernier sursaut
    Il gravit la montagne sacrée
    Pour gagner l'apaisement
    Ou pour tomber dans quel dernier abîme.


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  • Si je te racontais l'océan,
    Te parlerais-je des anémones lentes,
    Des algues tremblantes ?
    Te parlerais-je des poissons argent
    Ou de ceux-là aux écailles de miel ?
    Te parlerais-je encore des coquillages
    Posés sur le sable doux
    Avec les crevettes pour compagnes
    Et les coraux pour paysage ?
    Je pourrais des heures durant te parler de l'océan
    Tu n'aurais à tes yeux que des images multiples,
    Tu ne connaîtrais pas l'unique océan.


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  • Chaque livre renferme un monde nouveau, lis ce livre nouveau et tu graviras des mondes imaginaires, des mondes sublimes, des mondes entiers ! Ferme les yeux et toutes les lumières balbutient derrière tes paupières, vois les mondes infinis scintiller. Au fond de ton cœur, ils sommeillent, éveille-les chaque fois que tu ouvres un livre.


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  • Des étoiles de rousseur sur la peau
    Coquillage
    La chevelure fugitive aux éclairs roux
    La jeune fille se cache dans les dunes
    Solitude

    Encore une enfant auprès de la mer
    Elle ne sait rien
    Surtout pas qu'elle est belle
    Le sable coule sur son sexe frisé
    Prisonnière d'une araignée
    Aux yeux dorés

    Le naufragé brisé par l'écume
    Sombre dans le sommeil
    Et rêve de Nausicaa
    Ses mains pétrissent le sable
    Des ondes balayent les dunes.


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