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    Nous sommes des héros.

    C'est ainsi.

    Nous le sommes pour l'éternité.

    C'est ce qu'ils disent, chantent, écrivent, dessinent, animent.

    L'avons-nous été ?

    Quels dieux nous a bercés ?

    Quelle utopie nous a élevés ?

    Quelle folie humaine nous a guidés ?

    Que nous importe

    Nous mourons insatisfaits

    Bercés par la mélancolie

    Elevés par l'oubli

    Guidés par l'ivresse

    Et nous baignons dans l'Enfer

    Qu'aurait-on à faire d'un paradis ?

    L'Elysée est divin.

    Nous ne sommes pas divins.

    Nous sommes mortels pour l'éternité.

     


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    Recueil de poésies écrit de mars à juillet 2020, une longue histoire qui débute le 30 septembre 1977 par une rencontre à Lyon.
    77 huitains de Robert auxquels répond Corinne.

     

     

     

     

    Ici l’écho répète moins qu’il ne crée comme si,
    Enfin, le monde répondait.
    Les auteurs s’accordent,
    En recueil depuis leur caverne,
    Une mise en état de poésie,
    Un pas double sans jamais se toucher.
    Au bord de la source des échos improvisent,
    S'apprivoisent, liens invisibles.

    Robert Alexis, auteur de 12 livres, romans et recueil de nouvelles : éditeur José Corti La Robe, La Véranda, Flowerbone, Les Figures, U-Boot, Nora, Mammon, Les Contes d'Orsanne, éditeur Le Tripode L’homme qui s’aime, Le Majestic, éditeur PhB Editions L'Eau-forte, éditeur Quidam Le Renvers.
    Voici son 13e livre, son premier recueil de poésie.

    Corinne Jeanson-Valleggia, auteur d'une pièce de théâtre diffusée sur France Culture, Yanina ou le retour d'Alexandre le Grand, Les 100 derniers jours, Rendez-vous après la fin du monde, collectif d'auteurs chez Zonaire.

    Illustration de couverture, Combat du petit renard et du lynx, Delphine Gigoux-Martin©
     

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  • Le Noeud Gordien

    Parfois, trancher le nœud, c'est aller vers l'alliance.


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    Conte Psychanalytique

    Elle se tenait debout devant ma bibliothèque et je la voyais poindre son révolver dans ma direction. J'étais incapable de savoir si, oui ou non, l'arme était chargée -il me sembla voir une larme couler à sa joue. Je me contentais de me tenir à l'abri derrière le dossier de mon fauteuil, à genou sur le plancher, dans un geste de suppliant. Entre ses phrases criées, indistinctes, le silence de mon bureau. Dehors, sur les quais, les voitures attendaient que le feu passât au vert. Il m'était impossible de me pencher à la fenêtre de mon cabinet pour crier aux conducteurs dans quel danger je me trouvais, ce vendredi vers 14 heures en plein cœur de la cité. J'attendis encore dans cette fâcheuse posture que la jeune femme se calmât. Au fond, je savais qu'en aucun cas je n'aurais pu jeter au monde un « sauvez-moi », j'étais trop dépité de me retrouver ainsi dans la pointe de mire d'une patiente qui me tenait à sa merci et qui me faisait goûter à l'effarement. J'évoquais un bref instant le regard de mes pairs penchés sur cette scène qui n'avait rien de biblique. Cette ligne de mire me remettait en cause, et pour tout dire me reléguait au ban de ma société.

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    Mūsā al-Khuwārizmī, le père de l'Algèbre

     

    Avec ses amis, Mūsā al-Khuwārizmī avait bu une arobase de vin
    Quand d'une tape de la paume posée en raquette
    Il avait gagné au café une tulipe
    Qu'il tenait depuis serrée dans son turban
    Tandis qu'il chevauchait sur son aubère
    Sa jupe houlait à ses jambes
    Il récitait des algorithmes pour rejoindre le zénith
    Le hasard guidant son chemin.

     

    Mūsā al-Khuwārizmī, le père de l'Algèbre

     


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