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Depuis trois semaines
Je vous scrute du haut de ma colonne
Que faites-vous dans votre tonneau
Je ramasse la poussière des jours
Et vous là-haut ?Je scrute les cieux
Les étoiles m'envoient des clins d’œil
Entendez-vous leurs gais murmures ?
Je n'entends que les silences
Aucune licence ici n'est permise
Je reste dans mon tonneau
Pour goûter aux jours de rien
Qu'avez-vous à me scruter
Je ne suis pas un animal en cage
J'ai décidé mon isolement
Comme un guerrier sans armure
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Voici réunies à l'orphelinat de Monetier Mornex (Haute-Savoie) mes quatre tantes et ma mère (la plus petite) ; après la mort de leur père, en 1927, les cinq filles de ma grand-mère sont parties à l'orphelinat, le pensionnat de Monetier Mornex, au Salève, fondée par la famille Cognacq-Jaÿ.
Marie-Louise Jay ,originaire de Samoëns en Haute-Savoie, épouse d'Ernest Cognacq, fondateur des grands magasins de la Samaritaine.
La photographie date du début des années 30.
En casquette à galons dorés
En capote à boutons dorés
Tout au long des jeudis sans fin
Voyez passer les orphelins.
Maurice Vidalin, extraits de la chanson Les boutons dorés, interprétée par Barbara
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Je ne savais pas ce que ton baiser balbutiait
Je sentais que ton baiser inventait un langage
Je ne savais pas ce que ton baiser goûtait
Je sentais que ton baiser m'ouvrait à des mondes inconnus
Ton baiser aurait tendu l'arc d'Ulysse
Ton baiser aurait nourri l'arche de Noé
Ton baiser aurait rompu les trahisons de Judas
Ton baiser aurait porté le Christ à la passion
Quel est ce frisson qui parcourt ma peau
Quelle est cette ivresse qui ignore les funestes drogues
Quelle est cette apesanteur qui se transmet à mon corps
Quelle est cette force qui évanouit mes pensées
Je m'abandonne à ton chaud frisson
Je m'enivre à la respiration de ta bouche
Je voyage au cœur de ton baiser
Je m'anéantis à ta force délicate
Peut-on décrire la création d'une étoile
Peut-on saisir l'origine du monde
Peut-on croire en l'éternité des temps
Pourtant ton baiser s'est accompli
Nous avons partagé un baiser.
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