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Par Corinne Valleggia le 22 Avril 2009 à 17:59
Au premier jour de la création je suis juive,
Le souffle de ta vie plane sur mes eaux vives.
Musulmane, je prie cinquante fois par jour
Pour être transportée dans tes profonds parcours.
J'entends tes pas résonner dans les autres mondes
Tu me reviens, l'ivresse de toi m'inonde.
Je trempe mes doigts mouillés dans tes signes.
Je reconnais ta silhouette longiligne.
Chrétien, ton éternel retour est condamné.
Tu t'inscris dans l'interdit des amours sacrées.
Le temps du rêve bat à l'envers dans mes veines.
Tu me possèdes, je renais aborigène.
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Par Corinne Valleggia le 25 Mars 2009 à 22:57
Tout au coin de la rue déserte, j'ai capté
votre démarche féline des hommes gais,
vous avez incliné la tête à mon approche
l'éclat de votre sourire à l'ombre du porche
vous donnait des airs lubriques du chat d'Alice
votre voix mouillée conviait à tous les délicesnos corps captifs s'ouvraient aux désordres dorés
double jeu des troubles sens, en amants pâmés
au lieu d'effeuiller la marguerite sans goût
nos pétales de rose nous ont rendu fous
nos audaces élevaient des tours de babel
décochant aux cieux nos caresses sensuelles
la perverse adoration soufflait nos plaisirs
scélérats enfouis au profond des désirs
notre trouble noir coulait à flot dans nos veines
au verso de nos âmes l'amour sans ses peines
peignait d'indécence le vide sidéral
le temps calciné rougit en liaison fractale
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Par Corinne Valleggia le 29 Février 2008 à 21:27
Come on baby
Ta main effleura mon coude à l'entrée du bar
« La route m'attend, suis-moi, lâche les amarres
Come on baby tu connaîtras le paradis »
Je n'ai pas fléchi, le cœur abasourdi
Nous avons parcouru le trouble de l'amour
Dans les nuits blanches en absence des jours
Goodbye baby
Tu as poursuivi seul tes chemins de traverse
Mes pleurs inassouvis imitaient les averses
Esseulé tu as goûté les baies des buissons
Esseulé tu as roulé dans les sombres limons
Esseulé tu as bu le blanc brouillard des étuves
L'enchantement touche à sa fin la nuit arrive
I love you baby
Aimer, dans quelle langue vive te l'écrire
Chuinter en allemand ou de l'anglais dire
Viens lover ton corps dans ma tanière
Tes nuits fauves se mêleront à mes lumières
Pour te chérir je choisirai l'italien
Je t'attends au seuil de notre rêve aérien
Baby come back
Les routes ont séparé nos sillons d'âme
Détache tes souffles grisés du macadam
Notre jardin d'hiver guette ton vrai retour
Du fond de ma vie je ne crains pas tes détours
Dépêche-toi le soleil a quitté le Sud
Je ne t'attendrai plus longtemps finis ta ronde.
photo : Richard Vantielcke LudImaginary
www.ludimaginary.net
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Par Corinne Valleggia le 30 Juin 2007 à 20:49
Voyez, les amantes étaient toutes venues
Avec leurs mains tendues à la vue des corps nus
Leurs bouches closes et leurs doux yeux implorants
Elles avaient ensemble traversé les temps
Nichées tremblantes dans le noir du corridor
Contre la porte verrouillée par la clé d'or
Eve et Juliette, Pénélope et Alma
Virginie et Hélène, Sapho et Anna
Ariane et Emma, Carmen et Héloïse
Les voici réunies quand les amants s'unissent
Et quand les deux amoureux se sont endormis
Nuées d'Eros, elles s'éplorent, attendries.
Cet Amour s'accroche à son petit rond de Terre
Entouré de voiles, il cache ses mystères.
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Par Corinne Valleggia le 4 Mai 2007 à 20:52
Dans l'aube qui se lève, petit Poucet dort,
Il s'abandonne aux caressants bras qui l'adorent,
Et goûte à la saveur de leurs envoûtements.
Toute la forêt vibre à leurs enlacements.
Poucet ne quittera plus sa chaude matrice,
Il choisit pour toujours ses douceurs protectrices.
Aux moineaux voleurs, il a jeté ses miettes.
Tout son pain est là dans son cœur sans détresse.
Ecoutez, passant, cette douce mélodie,
C'est Poucet qui chuchote à son ancienne amie.
Fini les jeux interdits qui blessaient son âme,
Sous les étoiles il a retrouvé sa dame.
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