Par Corinne Valleggia
Les lendemains flottent avec leur goût d'hier.
On vous dit, vivez le présent, ne pensez pas à l'avenir.
Très bien, je panse les cicatrices en creux.
Je repasse le film, avec ses séquences en couleur.
En boucle, pour filtrer le temps.
J'entends les sons, le train, au sortir du tunnel, se hâte vers d'autres villes.
La lune se suspend de toute sa rondeur, écarte les étoiles à sa lueur.
Un nuage passe.
Il fait nuit. Noire. Le monde est en crise.
Les continents se dérivent.
Les peuples relèvent la tête au-dessus des canopées.
Même debout, pas facile de tenir droit.
Je bascule par-dessus le zinc du toit.
Juste pour voir plus bas le bord du caniveau.
Rien de nouveau.
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