• Les mots



    Ce sont peut-être ceux-là les plus terribles.
    Dans la nuit de deux heures
    Quand la foule accusatrice des rêves a frappé.
    Le cri s'écrase dans la gorge

    Et le hurlement interdit se répercute à l'infini
    En toute impossibilité.
    Ce sont peut-être ceux-là les plus vrais,
    Les mots qu'on écrit après pour apaiser.

    J'étais un cri, j'écris
    Dans le tremblement du matin
    Avant le lever du jour
    Qui tressaille là au fond
    D'une cicatrice me liant au monde du néant.

    J'écris, je crie pour m'évader
    De moi qui existe à peine
    Ou déformé par des fantasmes impuissants.
    Ecrire toute la nuit
    Le matin ne viendra pas plus vite
    Le malentendu s'est tissé solide
    ouvrir le livre du futur et oublier.

    Toute la nuit j'ai dansé dans les lumières,
    J'ai jeté par les fenêtres les mots.
    Les mots par les fenêtres.
    Au petit matin, je suis ivre,
    étourdi au bras d'une inconnue sans joie.
    Sur le trottoir les mots se sont dressés,
    ils se sont dépliés et m'ont appelé.
    Ils ont repris possession de moi
    et ne cessent de défiler leurs histoires de mots.


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  • Commentaires

    1
    double je
    Mercredi 21 Mars 2007 à 12:15
    Printemps des mots
    mes mots vont être simples, amicale pensée en ce jour de printemps...
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