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Par Corinne Valleggia le 16 Novembre 2017 à 20:00
Voici venir le temps où les souvenirs tombent
Dans le calice de l'absence en ronde folle
Les voix et les chairs tournent dans l'air et s'envolent
Valse nostalgique où ma pauvre âme succombe.
Tes traces s'effacent et rien ne me console
Le souffle du vent me rapproche de la tombe
Valse nostalgique où ma pauvre âme succombe
Au chant des oiseaux perdus dans les tristes saules.
Voici venir le temps où les souvenirs tombent.
Ton ombre tremblée du bout de l'amour me frôle
Ton bel enchantement exilé me rend folle
Sur l'écran des jours maussades meurt la colombe.
Vaste et noir le néant des jours sans ton épaule.
La douce lune se noie dans ma sombre tombe
Ton œil de loup affamé sans pudeur surplombe
Ma douleur où repose ta bouche en étole.votre commentaire
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Par Corinne Valleggia le 29 Mai 2017 à 22:32
La vague de sa robe noire en va-et-vient
Danse à ses mollets de soie au creux de la nuit
Je l'invite à me suivre dans un bar, audace
Elle acquiesce, avec cet air d'indifférence
Regard hardi que je prends pour de l'insolence
Et qui est sa parure, son unique force.
Derrière le masque, pas de masque
Elle n'exprime rien, choisit d'être à moi
Si choisir représente encore quelque chose
Elle n'a pas à dire comment ni pourquoi
Elle se prête à moi cette nuit si j'ose
Elle choisit d'entrer dans ce bar avec moi
Dans le tumulte froid des jours comme une pause.
Derrière le masque, pas de masque
Les habitués sont dignes sans arrogance
Comme tous les gens qui fréquentent cette rive
Elle les connaît, elle leur ressemble, absence
Et pourtant elle est d'ailleurs, d'une autre dérive
Nous ne parlons pas. Nous regardons à l'entour
Curieux des autres, crainte de nous, détours.
Derrière le masque, pas de masque
Soudain, elle me raconte notre histoire
Avec les mots que j'attendais, damnée mémoire
Sans complaisance, elle en décrit tous les temps morts.
Bien avant moi, elle a déroulé notre sort
Le sens caché sous les rencontres égarées.
Un homme est entré, je sens qu'elle le connaît.
Derrière le masque, pas de masque
Il avance à notre table et s'assoit près d'elle
Elle me sourit étrangement, si près d'elle
Un sourire qui signifie que tout est dit,
S'il n'y a pas d'espoir, à quoi bon en souffrir
Elle fait signe à l'homme ils se lèvent ensemble.
Elle m'a jeté son regard d'avant, je tremble
Derrière le masque, pas de masque
Je ne sais pas où l'homme à son charme l'entraîne
Je ne sais s'ils avaient rendez-vous, souveraine
Je la vois s'éloigner, par cet homme enlacée
Le vague de sa robe danse à ses mollets.
Sous leur masque, pas de masque, désirs ardentsvotre commentaire
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Par Corinne Valleggia le 12 Octobre 2016 à 09:10
Marbres moussus, mes temps du rêve sont usés
Les fleuves des jours patients les ont médusés.
Dans mes nuits, je cherche la dame de beauté.
Comme si, dans un livre, je l'avais devinée
Elle s'était posée sur un banc de la ville
Mes yeux requins découvraient sa svelte cheville
De sa bouche voilée, s'échappaient des murmures
Ondoyants, qui se glissaient sous ma blanche armure
Je m'assagis pour ne pas briser son mirage
Est-ce son rêve qui traverse tous mes âges
Ou sa vérité qui m'assaille au bord des nuits
Notre rencontre a bien incendié nos vies
Dans nos jeunes années évanouies, pourtant ?
Mes rêves vieillissent, le temps s'use en guettant
Sous les flots impatients le marbre englouti
Et je m'en vais, aux vents, loin des vains clapotis.1 commentaire
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Par Corinne Valleggia le 9 Février 2013 à 01:03
A ton front assombri tes rêves s'essoufflaient
Dans tes nuits blanches perlaient des paradis
Aux artifices dignes des enfers violets.J'ai arraché la lance de ton flanc meurtri
D'où s'échappaient les flots de l'amour abattu
L'oubli s'est creusé un nid dans tes souvenirs.J'ai cessé de parler, j'ai cessé de gémir
L'herbe sauvage des voyages t'a vaincu
Et le vent du nord me rappelle encore à toi.votre commentaire
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Par Corinne Valleggia le 13 Novembre 2011 à 13:37
Vous faites suer avec votre made in USA
Vous parlez mêm' pas la langue de la grande impuissante
Puisque le sens vous déplait je garde les sens
Ah oui je déraillerai sur les lignes de notre illustre François
Je rimerai la langue que je ferai grimper sur la gamme
J'irai voir du côté de ceux qui ont leurs yeux tournés
Vers l'autre bord de la Méditerrannée
Ceux qu'on refoule aux portes des discothèques
J'irai sur leurs acides jouer du narguilé
Je me voilerai la face pour voguer au loin
Je rapperai mon style sur les pétales de rose
Plein la bouche pour garder la tête haute
Je franchirai l'Hellespont à l'envers
Pour voir ce que font les Grecs
Dans leur malheureuse péninsule,
Maintenant qu'Hélène leur a été ravie
Ah ! Rejoindre la vieille Europe et ses archipels
Jouer de l'interdit avec ceux-là qui nous ont ouvert le chemin
A l'assaut de vos trip bien blancs
Je choisirai les guerriers qui crient en sabir
Ceux qui ont la peau noire, le coeur encore han
Je ferai ma perle à rebours avec un vieux Jap
Je délaisserai la pov'langue du vieux shakespeare
Je revendiquerai le bagou du François pour le baiser
Par toutes ses rimes, par tous ses E muets
Jusqu'à la mort je battrai le fer de platine
Les mots liés à l'harmonique et le sensuel je garderai
Je poétiserai les mots aux si belles cambruresvotre commentaire
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