•    

    Voici venir le temps où les souvenirs tombent
    Dans le calice de l'absence en ronde folle
    Les voix et les chairs tournent dans l'air et s'envolent
    Valse nostalgique où ma pauvre âme succombe.

    Tes traces s'effacent et rien ne me console 
    Le souffle du vent me rapproche de la tombe
    Valse nostalgique où ma pauvre âme succombe
    Au chant des oiseaux perdus dans les tristes saules. 
     
    Voici venir le temps où les souvenirs tombent.
    Ton ombre tremblée du bout de l'amour me frôle
    Ton bel enchantement exilé me rend folle
    Sur l'écran des jours maussades meurt la colombe. 

    Vaste et noir le néant des jours sans ton épaule.
    La douce lune se noie dans ma sombre tombe
    Ton œil de loup affamé sans pudeur surplombe
    Ma douleur où repose ta bouche en étole.

     

     


    votre commentaire
  • Le vague de sa robe noire (version à rimes)

     

     

     

     

    La vague de sa robe noire en va-et-vient
    Danse à ses mollets de soie au creux de la nuit
    Je l'invite à me suivre dans un bar, audace
    Elle acquiesce, avec cet air d'indifférence
    Regard hardi que je prends pour de l'insolence
    Et qui est sa parure, son unique force.

    Derrière le masque, pas de masque

    Elle n'exprime rien, choisit d'être à moi
    Si choisir représente encore quelque chose
    Elle n'a pas à dire comment ni pourquoi
    Elle se prête à moi cette nuit si j'ose
    Elle choisit d'entrer dans ce bar avec moi
    Dans le tumulte froid des jours comme une pause.

    Derrière le masque, pas de masque

    Les habitués sont dignes sans arrogance
    Comme tous les gens qui fréquentent cette rive
    Elle les connaît, elle leur ressemble, absence
    Et pourtant elle est d'ailleurs, d'une autre dérive
    Nous ne parlons pas. Nous regardons à l'entour
    Curieux des autres, crainte de nous, détours.

    Derrière le masque, pas de masque

    Soudain, elle me raconte notre histoire
    Avec les mots que j'attendais, damnée mémoire
    Sans complaisance, elle en décrit tous les temps morts.
    Bien avant moi, elle a déroulé notre sort
    Le sens caché sous les rencontres égarées.
    Un homme est entré, je sens qu'elle le connaît.

    Derrière le masque, pas de masque

    Il avance à notre table et s'assoit près d'elle
    Elle me sourit étrangement, si près d'elle
    Un sourire qui signifie que tout est dit,
    S'il n'y a pas d'espoir, à quoi bon en souffrir
    Elle fait signe à l'homme ils se lèvent ensemble.
    Elle m'a jeté son regard d'avant, je tremble

    Derrière le masque, pas de masque

    Je ne sais pas où l'homme à son charme l'entraîne
    Je ne sais s'ils avaient rendez-vous, souveraine
    Je la vois s'éloigner, par cet homme enlacée
    Le vague de sa robe danse à ses mollets.

    Sous leur masque, pas de masque, désirs ardents


    votre commentaire
  • Marbres moussus, mes temps du rêve sont usés
    Les fleuves des jours patients les ont médusés.
    Dans mes nuits, je cherche la dame de beauté.
    Comme si, dans un livre, je l'avais devinée
    Elle s'était posée sur un banc de la ville
    Mes yeux requins découvraient sa svelte cheville
    De sa bouche voilée, s'échappaient des murmures
    Ondoyants, qui se glissaient sous ma blanche armure


    Je m'assagis pour ne pas briser son mirage
    Est-ce son rêve qui traverse tous mes âges
    Ou sa vérité qui m'assaille au bord des nuits
    Notre rencontre a bien incendié nos vies
    Dans nos jeunes années évanouies, pourtant ?
    Mes rêves vieillissent, le temps s'use en guettant
    Sous les flots impatients le marbre englouti
    Et je m'en vais, aux vents, loin des vains clapotis.


    1 commentaire
  • A ton front assombri tes rêves s'essoufflaient
    Dans tes nuits blanches perlaient des paradis
    Aux artifices dignes des enfers violets.

     

    J'ai arraché la lance de ton flanc meurtri
    D'où s'échappaient les flots de l'amour abattu
    L'oubli s'est creusé un nid dans tes souvenirs.

     

    J'ai cessé de parler, j'ai cessé de gémir
    L'herbe sauvage des voyages t'a vaincu
    Et le vent du nord me rappelle encore à toi.


    votre commentaire
  • Vous faites suer avec votre made in USA
    Vous parlez mêm' pas la langue de la grande impuissante
    Puisque le sens vous déplait je garde les sens
    Ah oui je déraillerai sur les lignes de notre illustre François
    Je rimerai la langue que je ferai grimper sur la gamme
    J'irai voir du côté de ceux qui ont leurs yeux tournés
    Vers l'autre bord de la Méditerrannée
    Ceux qu'on refoule aux portes des discothèques
    J'irai sur leurs acides jouer du narguilé
    Je me voilerai la face pour voguer au loin
    Je rapperai mon style sur les pétales de rose
    Plein la bouche pour garder la tête haute
    Je franchirai l'Hellespont à l'envers
    Pour voir ce que font les Grecs
    Dans leur malheureuse péninsule,
    Maintenant qu'Hélène leur a été ravie

    Ah ! Rejoindre la vieille Europe et ses archipels
    Jouer de l'interdit avec ceux-là qui nous ont ouvert le chemin
    A l'assaut de vos trip bien blancs
    Je choisirai les guerriers qui crient en sabir
    Ceux qui ont la peau noire, le coeur encore han
    Je ferai ma perle à rebours avec un vieux Jap
    Je délaisserai la pov'langue du vieux shakespeare
    Je revendiquerai le bagou du François pour le baiser
    Par toutes ses rimes, par tous ses E muets
    Jusqu'à la mort je battrai le fer de platine
    Les mots liés à l'harmonique et le sensuel je garderai
    Je poétiserai les mots aux si belles cambrures


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique