• Mes temps du rêve

    Marbres moussus, mes temps du rêve sont usés
    Les fleuves des jours patients les ont médusés.
    Dans mes nuits, je cherche la dame de beauté.
    Comme si, dans un livre, je l'avais devinée
    Elle s'était posée sur un banc de la ville
    Mes yeux requins découvraient sa svelte cheville
    De sa bouche voilée, s'échappaient des murmures
    Ondoyants, qui se glissaient sous ma blanche armure


    Je m'assagis pour ne pas briser son mirage
    Est-ce son rêve qui traverse tous mes âges
    Ou sa vérité qui m'assaille au bord des nuits
    Notre rencontre a bien incendié nos vies
    Dans nos jeunes années évanouies, pourtant ?
    Mes rêves vieillissent, le temps s'use en guettant
    Sous les flots impatients le marbre englouti
    Et je m'en vais, aux vents, loin des vains clapotis.


  • Commentaires

    1
    Lza
    Mardi 20 Octobre 2015 à 15:08

    Le temps passe, il nous use.

    Il efface nos vains mots.

    Il déplace, il infuse

    Il nous chasse dans les flots.

    Comment faire, et que dire?

    Il nous poursuit de son ire.

     

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :