• Pounam

     

    C'est une une gamine de quel âge ? Elle ne connaît pas son âge. Les hommes le savent, cela lui suffit. L'amour ? Elle ne connaît pas. Elle ne sait pas. Elle n'a jamais connu. Les hommes la touchent. Partout. Elle ne sait même pas par quel orifice ils la pénètrent. Elle ne dit rien. A peine un soupir. Elle aime ça ? Ça l'indiffère. Parfois elle soupire. Ça la décharge d'un poids dont elle ne connaît pas l'origine.

    Un homme lui donne de la drogue et par ça elle l'aime. Elle l'aime ? Aimer, ne pas aimer. Être, ne pas être. Ce sont des interrogations qu'elle laisse aux autres, à ses amants de passage qui naviguent dans des vies pleines où l’existence a ou n'a pas un sens. Elle envoie à ses parents un peu d'argent de ses nuits et elle sourit à ses amants d'une nuit.

    « Pounam, je m'appelle Pounam. Oui je vais sourire pour la photo parce que le souvenir imprimé pour vous est heureux. Pour moi ? Je ne sais pas. Ai-je le privilège d'avoir un souvenir ? J'ouvre ma bouche, mes seins, mon sexe et je suis à vous, à votre bouche, à votre corps, à vos mains. Je me perds dans nombre de vous et suis la dote de ma famille. Je suis un masque dans le calme de la vie. Je suis tragique ou magnifique selon votre rêve. Je cherche une trêve. La mort dans la convulsion me surprendra. Je saignerai, ni par les poignets, ni par le cœur, mais par le seuil de mon impudeur, par ce sexe renié.

     


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