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Le test des trois passoires
Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse. Quelqu'un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit :
Quidam
— Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?
Socrate
— Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires.
Quidam
— Les 3 passoires ?
Socrate
— Mais oui. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des 3 passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
Quidam
— Non. J'en ai simplement entendu parler...
Socrate
— Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?
Quidam
— Ah non! Au contraire.
Socrate
— Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain qu'elles soient vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?
Quidam
— Non. Pas vraiment.
Socrate
— Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?
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Je tremble cette nuit
Demain viendra le grand jour
Je prendrai les petits papiers
Je choisirai le meilleur.Une petite comptine trotte dans ma tête.
Tôt dans la lande rousse de Pouzygnan, un cochon lent fait sa promenade. Nos chemins se croisent sous le pont. Mais je lis à son air : "Ô, tout me peine ma belle". Sa poule n'aime pas son lard. Merde il manque une syllabe.
THAUD dans la LANDE ROUSse de POUZYGNAN, un COCHON LENT fait sa promeNADE. Nos CHEMINs se croisent sous LE PONT. MAIS je lis à son R : "Ô, TOUT me PEINE ma BELLE ". Sa POULE n'AIme pas son lARd. MErde il manque une syllabe.
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Ils ont tant et tant baisé sa pierre
Que le rouge a coulé jusqu'à sa bouche
Ils ont tant et tant baisé sa pierre
Qu'ils ont crié au sacrilège
Un voile transparent ils ont dressé
Les nuages accrochent leurs larmes à la glace
Son coeur s'est fermé au ciel du Père Lachaise.
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ou bien
J'ai ôté une à une les pelures
Sous la dernière est apparue
Dans un murmure
Ce cœur inaltérable qui bat ténu
Tu es ma fêlure
Un seul murmureou bien
Coquillage immobile
Un homme assis s'abandonne
Le monde murmure
Oublieux de sa déchirure
Il reconnaît sous les fêlures
Sa part intacte
Ressurgie dans le miroir du tempsLes peaux de mémoire
Sont tombées une à une
Pour que batte le cœur inaltérable
Il s'agenouille en communion
Sa joie l'inonde
Ses pas résonnent sur la voie
Fragile de la certitude.
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Si je te racontais l'océan,
Te parlerais-je des anémones lentes,
Des algues tremblantes ?
Te parlerais-je des poissons argent
Ou de ceux-là aux écailles de miel ?
Te parlerais-je encore des coquillages
Posés sur le sable doux
Avec les crevettes pour compagnes
Et les coraux pour paysage ?
Je pourrais des heures durant te parler de l'océan
Tu n'aurais à tes yeux que des images multiples,
Tu ne connaîtrais pas l'unique océan.
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