•  

    Dionysos, Pella



    Les mythes ne sont pas des fables, mais des témoins de la rencontre avec le sublime.

    Walter F. Otto, Dionysos, le mythe et le culte, 1.

    votre commentaire
  • Les pas glissent sur le sol
    de l'enfer béant
    La musique noire accompagne
    la raison dans les crevasses de la dérision.

    Blanche la couleur du vide
    Qui fond mes jambes dans le vertige
    Rauque le miaulement insistant de la mort
    à la bouche sucrée
    pleine d'abeilles bruyantes
    Et je rampe au rythme
    africain, esclave de la mort
    L'orgue funèbre s'exhale
    en une marche triomphante.


    votre commentaire
  • Thelma et Louise sont parties
    Elles ont ouvert la décapotable
    Elles ont ri à la liberté
    Les cheveux décoiffés
    Et la lèvre gourmande
    Loin des hommes poussiéreux
    Trop vite oubliés
    Trop vite remplacés
    Elles ont roulé pour goûter la vie
    A perte de vue des routes.

    Dans le désert Arizona
    La road movie a commencé
    Non vous ne les aurez pas
    La vie sera plus longue que la route.

    Leur destin a basculé
    Dans ce parking à camions
    Thelma avec son blond sourire
    N’en finissait pas de rien voir
    Louise ne savait pas
    qu’elle tuerait pour sauver son amie
    Trop vite elle a tiré
    Trop vite il est tombé
    Elles ont fui pour effacer les coups
    Dans le voyage sans retour.

    Dans le désert Arizona
    La cavale a continué
    Non vous ne les aurez pas
    La vie sera plus longue que la route.

    Sur le bord de la route il les attendait
    Dans le motel le jeune homme est entré
    Elles ont vidé leurs verres
    Louise la rousse n’a rien dit
    Thelma a croisé ses jambes
    Elle a souri comme elle fait si bien
    Trop blond pour elle
    Trop beau pour l’éternité
    Elle a choisi une nuit
    Pour y goûter.

    Dans le désert Arizona
    La cavale a repris
    Non vous ne les aurez pas
    La vie sera plus longue que la route.

    Cessez de les juger
    Ne tentez pas de les rattraper
    La mort s’en chargera
    Au bord du Grand Canyon
    Pour échapper à l’hélico
    Elles ont croisé leurs mains
    Trop beau pour en finir
    Trop con pour continuer
    Et dans un dernier refus
    Elles ont sauté dans le vide

    Dans le désert Arizona
    La cavale a cessé
    Non vous ne les aurez pas
    La vie sera plus longue que la route.


    votre commentaire
  • De l’amour en encyclopédie
    J’en avais goûté sur tous les airs
    Ronde infernale des piliers
    Marx, Freud et même Sartre
    Analysant leur complexe d’analité
    Expliquant mes bâillements.

    J’en arrivais à rêver Cocteau et Genet
    Cherchant la mâle virilité se dresser
    Sur les murs fuyants de mes nuits
    La croix du Christ suspendu
    Avait des accents blasphématoires.

    O’Connel sorti de Dublin
    Au corps de champion de kung-fu
    Entra dans mon lit à cette période
    Mes jambes en croix
    Il crevait mon con et le reste.
    Un tour de roue dans sa voiture rouge
    On est parti au bout du monde.

    Hélas le monde est petit
    On est rentré et l’ennui a suivi.
    J’ai continué à bâiller
    Alors j’ai croisé Marilyne…

    votre commentaire
  • Dans un bordel de Casablanca
    Il a saisi son poignet
    Furieuse elle s'est détournée
    Et la nuit s'est ouverte sur leur course.

    Dans une rue de Casablanca
    Il l'a croisée et leurs regards
    Flambaient de la même haine.

    Dans le port de Casablanca
    Il l'a retrouvée
    Accoudée au vent de l'océan.

    A Casablanca ils n'ont pu ni se toucher
    Ni parler, ni dormir.
    Ils ont quitté la ville pour le désert.

    Au bout de la piste de sable
    face au mirage lointain
    Ils ont abandonné leur voiture.

    Dans les dunes et le soleil
    Dans la nuit et les silences du désert
    Ils ont marché furieusement
    Coude à coude dans la chaleur
    Meurtris, assoiffés.

    Au bout du mirage
    Ils sont tombés sur la même plage
    De désert sans océan.
    Et là seulement, là seulement,
    Il a saisi ses poignets
    Et leurs corps se sont connus.
    Dans la nuit le sable a frémi
    A leurs hurlements.

    S
    i un jour vous passez près de ce lieu
    Vous apercevrez peut-être la statue des deux amants.


    votre commentaire