• Ma lettre n'a rien de religieuse ni de mystique, quoique.

    J'ai fait un rêve, il y a longtemps. Au cœur de la Basilique de Venise, recueillie devant le sarcophage de Saint Marc, j'ai entendu une voix murmurer à mon oreille :« Priez, ma fille, sur la tombe de mon fils Alessandros. »

    Je me suis retournée. Une jeune religieuse au visage de lumière, toute de blanc vêtue s’éloignait.

    Longtemps après, j’ai appris que les marchands vénitiens, qui ont amené la momie de Saint-Marc depuis Alexandrie, auraient tout aussi bien pu transporter à Venise les reliques –si je puis me permettre- d’Alexandre le Grand.

    Aujourd'hui, dans ces jours de nuit pour la Grèce, le jeune Macédonien, Alessandros basileus, qui a transporté à travers l’Orient la culture et la langue grecques, souffle son éternel retour, sauveur de la culture grecque. Ce trois fois bâtard -puisque sa mère l’aurait conçu d’un dieu, puisqu’il n’était pas tout à fait macédonien, puisqu’il n’était pas grec- représente une part de l’humanité bannie.

    Alexandre n’a-t-il pas permis, grâce à la langue grecque transportée par lui et ses successeurs dans l’Orient, d’ouvrir à l’Occident les mystères de la Bible hébraïque ? Alexandre le grand n’a-t-il pas tenté d’unir l’Orient et l’Occident ?

    Dans les jours assombris que nous traversons, n’avons-nous pas besoin d’une main tendue de l’Église vers la vérité éblouissante ? Et si les reliques de Saint Marc étaient celles d’Alexandre le Grand ? Si l’Église délivrait le mystère, ouvrait aux archéologues l’origine des siècles, n’en serait-elle pas grandie face à l’obscurantisme ?

    Car enfin, si nos églises nous guident plutôt que les extrêmes fatals n’en saurions-nous pas mieux apaisés ?

    Dans ces jours où la Grèce et son peuple, à qui l’Occident et l’humanité tout entière doivent autant, par qui la parole christique a pu se transmettre à toute l’Europe, comment ne pourrait-on lui rendre sa vérité ?

    Je vous demande, Saint Père, Évêque de Rome, d’ouvrir aux archéologues le TOP SECRET de la sainte basilique Saint Marc et de prouver au monde des hommes que l’Église est une alliée pour la recherche de la vérité.

    Je ne sais pas si les Dieux sont multiples ou uniques, je sais qu’Alexandre le Grand a été un homme dans l’Histoire unique. Je sais que le Christ et sa parole ont été dans l’Histoire uniques. Je sais qu’ils tendent la main entre l’Orient et l’Occident.

    Il y a longtemps j’ai fait un rêve.

    Avec tout le respect que je vous dois, Saint Père, Évêque de Rome, recevez ma prière.

     


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  • Vous connaissez la légende d’Alexandre Le Grand et la fourmi ? Après avoir perdu une bataille,  Alexandre Le Grand épuisé, s’est assis sur un rocher ne sachant plus quoi faire, il remarqua alors une fourmi qui transportait un grain de blé en abordant une  pente raide et qui avait du mal à y parvenir. Après plusieurs tentatives, la fourmi réussit à franchir l'obstacle. Une leçon de persévérance et de volonté. Alexandre Le Grand se releva et fut le conquérant que nous connaissons.


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  • Katerina Peristeri (περιστέρι = colombe)

    Mon piolet a vidé la poudre de terre
    Son cercueil de marbre m’est apparu
    Etendu dans le bois épars
    Son squelette inerte respirait
    Ses orbites vidées de son regard
    Me fixaient intensément

     

    L'inconnu de la tombe

    La colombe a ouvert la terre
    Ses ailes ont frôlé la paroi de marbre
    Elle a regardé mon long squelette
    Etendu dans sa cage de bois
    A son regard sensible
    Mes yeux vides se sont emplis
    Avec elle, mon âme s’est envolée


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  • La robe de Vénus scintillait au-dessus de l’horizon à l’infini du ciel et des eaux chantantes.
    Sur le pont de fer je suffoquais.
    Dans le lointain, une île sombre avançait au rythme des roulis.
    J’approchais du cœur des cités fameuses,  le chant des aèdes les enveloppait.
    J’oubliais d’où je venais, j’oubliais qui j’étais, mes pieds en fusion attendaient de fouler ses plages tant louées.


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  • Le drapeau noir de la Crète est planté dans ma tête.
    J'aimerais une révolution, une guerre, la famine, le viol et la résistance
    plutôt que cette incroyable douceur de  vivre.
    Et pourtant je l'aime beaucoup cette vie.
    Comme on aime l'absolu de la folie.
    Comme on aimerait Van Gogh. De loin.
    Le laissant reposer au vent de ses toiles, regardant les couleurs de sa palette, caressant sa joue.
    Je l'aime comme j'aurais pu l'aimer s'il avait été moins fou.
    Je l'aimerais entièrement  mais j'ai oublié que son entier est ailleurs.
    Mon avidité affronte son retrait permanent des choses, sa quête l'entraîne vers ailleurs loin de ma vie trop molle.
    J'aimerais une révolution, une guerre...
    Le drapeau noir de la Crète est planté dans ma tête.


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