-
Par Corinne Valleggia le 8 Septembre 2011 à 23:23
Ils font des ronds dans l'eau
Les ondes se dilatent en orbes
S'absorbent à la surface liquide
Se courbent jusqu'à s'envahir
Ils font des ronds dans l'eau
Leurs doux galets composent
L'harmonie des éphémères
Désirs d'ensembles fondus
Dans leur ronde dénouée
S'attachent leurs corps terrestres
Unis dans les mailles du temps
Aux triangulaires contours
En écho de celle-là qui ouvrit les plaies
En écho de celui-là qui goûta l'amertume
Ils s'unissent sous le pommier
Et tombe le fruit du mystère
Se reflète la jouissance
Connaître en un seul point
L'unique principe ternaire
Mirage des transcendances
Dans les vals se déverse
Leur souffle originel
Cercles dans le jour parfait
Ils sont trois à s'endormir sous les étoiles
votre commentaire -
Par Corinne Valleggia le 3 Septembre 2011 à 14:56
J'ai pris le chemin de traverse, dans la lande sauvage. Là-bas, les familles sur la plage goûtaient leur pique-nique. J'ai marché de l'autre côté du rivage, le soleil à l'horizon voilait sa figure, c'était l'heure des mouettes en plongée. D'une main, j'ai roulé ma clope, l'autre je la balladais sur les buissons encore verts, à ras du sol sec. J'ai glissé dans la pente de sable, c'était doux à mes pieds de cloche. Je me suis assis sur le rocher plein sud. J'ai pris mon pied dans ma paume, pour y chercher les chemins de vie qui mènent à nulle part. Je voulais transformer le but. Il était là, assis à quelques mètres de moi. Solitaire. J'ai regardé ses yeux nuages bien en face. J'ai pris sa pierre, j'ai pas écouté ses prières, j'ai fait ses poches, bien retournées, il m'a rendu la monnaie de ma pièce, il m'a pris à la gorge. C'était un jour parfait, juste avant la plongée de la nuit. On a fermé les yeux des étoiles. On a fait un tour du côté sauvage, c'était un moment magique. N'en déplaise aux anges, on était les princes de la nuit.
1 commentaire -
Par Corinne Valleggia le 31 Août 2011 à 22:31
Au printemps tu m'as dit
Je t'aimerai moins
A l'été t'as mis les voiles
J'ai levé le foc
Le gréement dormant
A débarqué mon balcon aux îles
J'ai gravi les falaises
Franchi les remparts
Les gaillards fleurissaient
Leurs noeuds à garcette
Y avait qu'à se hausser
Pour cueillir leurs fruits
A l'automne t'as reparu
Mes marins ont roulé mes bras
A la proue de leur deux-mâts
Mon ondin chui plus ton caprice.
Ton regard de noyé fixe
Depuis tes profondeurs l'horizon marin
Une ombre se dessine dans ta nuit
Rappelle-toi, c'est Argo qui passe.
Fermé pour l'hiver.
votre commentaire -
Par Corinne Valleggia le 11 Août 2011 à 23:14
Envoyé
Souviens-toi de m'oublier
11 Aout 2011 21:25
A : Lui
Reçu
Je suis déjà en allée de chênes
11 Aout 2011 21:28
De : Lui
Envoyé
Je tresserai des colliers de glands
11 Aout 2011 21:35
A : LuiReçu
Je suis déjà au pied du Vercors
11 Aout 2011 21:45
De : Lui
Envoyé
Je sauterai à l'élastique
11 Aout 2011 21:48
A : Lui
Reçu
Je suis dans le désert austral
11 Aout 2011 22:15
De : Lui
Envoyé
Mon boomerang t'enlacera
11 Aout 2011 22:25
A : Lui
Reçu
Nos nuits de satin ont une fin mon amour
11 Aout 2011 22:38
De : Lui
Envoyé
Je hais le maudit blues
11 Aout 2011 22:47
A : Lui
Reçu
Choisis les fêtes galantes
11 Aout 2011 23:15
De : Lui
Envoyé
Tu ne me retiens pas la nuit
11 Aout 2011 23:17
A : Lui
Reçu
Je prépare le café noir
12 Aout 2011 07:09
De : Lui
Envoyé
Tu ne m'as pas menti
12 Aout 2011 07:25
A : Lui
Reçu
Toujours avec sucre ?
12 Aout 2011 07:35
De : Lui
Envoyé
Ne me dis pas que c'est notre dernière séance
12 Aout 2011 07:45
A : Lui
Reçu
Tout a une fin, mon amour
12 Aout 2011 07:57
De : Lui
Envoyé
Donne-moi ta main
12 Aout 2011 08:08
A : Lui
Reçu
Elle argente sous Vénus
12 Aout 2011 08:23
De : Lui
Envoyé
Nous resterons vivants
12 Aout 2011 08:28
A : Lui
Reçu
Nous survivrons, on survit à tout
12 Aout 2011 08:34
De : Lui
Envoyé
Quel est ce jeu cruel ?
12 Aout 2011 08:38
A : Lui
Reçu
La terre est ronde, on vacille
12 Aout 2011 08:46
De : Lui
Envoyé
Je ne veux pas te perdre
12 Aout 2011 08:58
A : Lui
Reçu
Tu as perdu le temps, mon amour.
12 Aout 2011 09:09
De : Lui
votre commentaire -
Par Corinne Valleggia le 10 Août 2011 à 20:47
Tes textos pointaient
Leur nez sous mon oreiller
Un peu d'amour
Sur le carré
Dans tes nuits cinémascopes
Des syncopes
Tu m'en as données
T'étais pas moureuse
Tu semais les nuits
Des mots fanés
A l'aurore
Tu boudaisT'étais koala à mes épaules
De vieux singe en hiver
Tu marmonnais des inepties
Qui allumaient mes humeurs
Le chat nous épiait
Quand tu jouais
Avec moi
Ton gros rat
Tes textos sonnaient
Le canon de nos ruptures
Drôle de guerre chaude
Dans nos maquis résistants
Tu as tout rimaillé
Des acrostiches
En paradis artificiels
Et chants de mauvaise odeurOn a décliné
Tous les mauvais romans
De gare à la sauce bovaryenne
Dans les cours voracesOn a exploré des lieux pas communs
Illustration : vilaines filles et mauvais garçons
D'où l'on ne revient pas
Des calices anisés
et chocolatés
Après mille et un textos
T'as décidé
Que tout avait une fin
Et t'as fui avec Martin à la plage.
http://vilainesfillesetmauvaisgarcons.over-blog.com/
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique