• Evohé, évohé

    Pauvre roi sans royaume
    Qu’est-ce que tu fous
    Sur la colline dans minuit qui s’annonce
    Regarde les bosquets bougent
    Agavé va surgir sous ses voiles
    Qui cachent ses métamorphoses
    Ah non elle court nue splendide sous la lune
    Elle a bu tous les vins de son amant divin
    La voilà avec son regard vert qui dégouline
    Pauvre roi, Agavé ne te connaît pas
    Elle va te démembrer,
    Tu le sais ça
    Tu n’as pas écouté les présages
    Sens l’odeur âcre des marécages
    C’est là qu’elle jettera tes membres dépecés
    C’est toi qu’elle va sacrifier
    A son dieu sans barbe
    Le bromios, buveur et noceur
    Tu n’as aucune chance
    De lui échapper
    Tu la croyais captive
    Délirante
    C’est elle qui te tient
    Dans ses mains
    Voilà qu’elle te dépèce
    Avec celles de son espèce
    ‘Tu me tues ma ménade
    C’est toi qui l’as voulu’
    Le plus beau des fils de l’homme
    Pourrait-il te ressusciter
    Pour quelle nouvelle naissance
    N’as-tu pas assez vécu ?
    Tu manques de foi
    Pauvre roi.


    votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire
  •  

    Je serais ce violoniste
    Qui joue à la fenêtre
    Derrière les volets bleus
    Ma musique monterait jusqu’aux nuages
    Et la tristesse glisserait
    Sur mon costume jusqu’à terre
    Où elle dessinerait une tache de deuil.

    Trois fois murmuré
    Trois fois dessiné
    Trois fois perdu
    Il est là dans mes rêves verts
    Il est là dans les rues violettes
    Il est là dans la vie noire.

    La beauté sortirait à peine de l’eau
    Je viendrais la sécher
    Avec des éponges bleues.
    Je jetterais à ses pieds des bouquets
    Trop vite coupés.
    Et je pleurerais de son parfum évanoui.
    Elle ne bougerait pas,
    Ni statue, ni femme,
    La beauté lointaine sortie de l’eau.

    Trois fois murmuré
    Trois fois dessiné
    Trois fois perdu
    Il est là dans mes rêves verts
    Il est là dans les rues violettes
    Il est là dans la vie noire.

    La souffrance tombait de ses épaules arrondies
    Sa robe de lin décelait les sanglots accumulés
    Elle se taisait et retenait ses mains
    sur ses cuisses fermées.
    Greta sortie de l’enfance bourgeoise
    S’enferme dans le deuil du désir.

    Trois fois murmuré
    Trois fois dessiné
    Trois fois perdu
    Il est là dans mes rêves verts
    Il est là dans les rues violettes
    Il est là dans la vie noire.

     

    Matisse - Le violoniste - Le luxe - Portrait de Greta Prozor

    votre commentaire
  • A ton front assombri tes rêves s'essoufflaient
    Dans tes nuits blanches perlaient des paradis
    Aux artifices dignes des enfers violets.

     

    J'ai arraché la lance de ton flanc meurtri
    D'où s'échappaient les flots de l'amour abattu
    L'oubli s'est creusé un nid dans tes souvenirs.

     

    J'ai cessé de parler, j'ai cessé de gémir
    L'herbe sauvage des voyages t'a vaincu
    Et le vent du nord me rappelle encore à toi.


    votre commentaire