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Des tresses, une voix
La tienne que j'oublie
Des roulements d'orage
Au lointain
Echappé d'un hier qui n'en finit pas
Tes douceurs aggripées
A mes pas
Dans le sable doux
D'une plage exotique
Partir loin, en Islande
en Extrême de l'Orient
Gravir un mont escarpé
Oublier le goût de tes moires
Il était une fois
Un pays imaginé
Un chant de la terre
Qui vibre effacé
Sous le poids des temps
Tes rires qui défilent
Sous la roue d'un train
Partir jusqu'à Istanbul
Les héros pleurent aussi
Giser dans la cendre
S'en vêtir
Goûter de ton sang
Habits de toi,
Nourriture de toi
Je me meurs de moi
Qui ne me porte plus.
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Des ailes ont glissé à ton dos
Lentement dans tes nuits
Tu les as déployées
Les chaines à ton cou
Se sont déliées
Et mes mains ont replié le vide
Je te perdais pour l'infini
De ton choix sans retour
Ma chair s'est déchirée
Mon fils tu t'en es allé
Orphelin de lui et de toi
Je navigue sur terre.
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Là-haut tournoie l'aigle
Jamais ses plumes n'ont frôlé ma joue
A peine son ombre a masqué mon coeur
La-bas dans la ruelle
L'hirondelle au ventre blanc git
Son oeil ouvert plane encore dans mon regard
J'erre au royaume des orphelins
Moineau dans les places citadines
Le poids des fantômes à mes épaules
Ce matin, l'oiseau mélancolie s'est échappé
Au-dessus de mon exil,
Il a pris son vol pour rejoindre les étoiles
Je m'en suis allée
Oublieuse et rieuse
L'âme libérée.
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Nous marchons côte à côte
Dans la ville de bord de mer
Mes yeux sont ouverts
Les tiens ont connu la tyrannie
Mes mains se tissent à tes doigts
Tes mains se sont dressées en poingsMes bras se balancent à ton corps
Tes bras ont pointé des fusils
Mes cheveux ont la couleur des temps
Tes cheveux ont été arrachés par tes bourreaux
Ma bouche esquisse des rires d'enfant
Ta bouche rappelle les cris écrasés
Mon corps est une liane sans arbre
Ton corps a soulevé les corps de tes frères soldats
Nos silhouettes ne sont pas communes
Mais la mélancolie est notre cape.
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