• - Bonjour, t'es qui toi ? demande l'enfant.
    - Ca se voit pas ? Je suis une montagne, répond le chameau.
    - Mais une montagne, ça parle pas.
    - Tu crois ? Ah mon dieu, qui suis-je alors ? Je peux à peine bouger, c'était plus simple d'être une montagne.
    -  Tu as deux bosses, tu dois être un chameau, la maîtresse elle m'a montré des images du désert avec un chameau qui te ressemblait. Je peux monter sur toi ?
    - Je ne sais pas si j'ai envie que tu montes sur moi. Enfin, fais ce qu'il te plait, mais laisse-moi dormir.
    - Et toi tu es qui ?
    Le lion lève un oeil, le referme. Le lion ouvre sa gueule et rugit.
    - J'attends ma lionne, elle est allée chasser la gazelle pour moi. Je dors, laisse-moi en paix, et le lion se retourne indifférent.
    - Vous n'êtes pas drôle comme amis, vous me tournez le dos tous les deux. Je fais quoi moi tout seul maintenant. Oh une rose ! Bonjour madame la rose, comme vous sentez bon, comme vous êtes belle.
    La rose s'incline et sourit à l'enfant.
    - Bonjour, cher enfant, méfie-toi de moi, mes épines te piqueraient.
    - C'est parce que vous êtes fragile. Je serai très prudent, je vous regarderai sans bouger. Juste pour rêver à vos côtés.

     

     


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  •  

    C'était vous, vous,
    vous gisiez en ma chair, j'étais
    pénétrée, étais
    pleurante, je tendais nos petites morts vers vous, votre souffle
    désobéissait, c'est
    toujours en moi, vous
    dormiez, n'est-ce pas ?

     

    Le lieu où ils gisaient, il avait un nom- il n'en avait pas
    Ils ne gisaient pas là. Quelque chose
    gisait en eux. ils ne voyaient pas à travers.

    C'est moi, moi,
    je gisais entre vous, j'étais
    ouvert, étais
    audible, je tendais les doigts vers vous, votre souffle
    obéissait, c'est
    toujours moi, vous
    dormiez n'est-ce pas ?


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  • Faussaire 

    Lucide âme, hier amoureuse des mâles,

    L'enchantement, qui attisait tes mille ardeurs,
    S'accroche à des toiles d'araignées sans pudeur
    Ma belle, tu butes à leurs envies bestiales

    Résigne-toi, mon cœur, dors d'un sommeil léger

    Ton esprit invaincu demeure en un royaume
    Où l'amour toujours combat les monstres
    Aux goûts envahis par les acerbes désastres
    Plaisirs, ne tentez plus un cœur têtu de môme

    L'Hiver dépose son doux pelage enneigé

    Et le Temps bruissant dans ma chair suspend son vol
    Du profond océan il advient pour unir
    De l'Aurore au crépuscule j'entends venir
    Mon bien-aimé vigoureux aux belles paroles

    Floraison, veux-tu égréner ta protégée ?

     


     

    Le goût du Néant, le vrai

    Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
    L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
    Ne veut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,
    Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle bute.

    Résigne-toi, mon coeur; dors ton sommeil de brute.

    Esprit vaincu, fourbu! Pour toi, vieux maraudeur,
    L'amour n'a plus de gout, non plus que la dispute;
    Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flute!
    Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur!

    Le Printemps adorable a perdu son odeur!

    Et le Temps m'engloutit minute par minute,
    Comme la neige immense un corps pris de roideur;
    Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur,
    Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

    Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute?


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  • Mes pans C se gonflaient d'L
    quand dans ta bouche tu sues C mon vit
    G M hais TBZ de feu
    tu étais gaze L
    et soignais mes fêlures
    jamais APZ du désespoir de vivre
    NMI du désir

     

     

     


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  • C'était toi, toi,
    tu gisais en ma chair
    j'étais pénétrée,
    j'étais pleurant
    tu tendais tes silences vers moi,
    ton souffle désobéissait
    toujours en moi,
    tu t'endormais, n'est-ce pas ?

     


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