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Par Corinne Valleggia le 19 Février 2011 à 22:33
Tout au long des déroulés
les amours circonflexes
s'enchainent caractères
pointillés et parenthèses.
S'enlacent sur terre
jusques aux cieux
deux amants
défoncés à l'amoureux
délice des désirs
avoués repoussés.
Les vierges battements
de cils au coeur
s'affolent de ces terres
inconnues
les corps impudiques
s'engagent dans les labyrinthes
infertiles
la confusion se plante
dans les âmes tourmentées
par la découverte du chaste
sentiment de l'amour
qui va et qui vient
pour se poser en faim
dans la profondeur.
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Par Corinne Valleggia le 28 Décembre 2010 à 11:22
Je ne me suis jamais posé
Tourbillon
Comme pavillon
Trop facilement aimé
Mal éprisJ'accrocherai des peaux
Au rocher
Eternelle ignorance
Jusqu'à ce que je te reconnaisse
Dans ma mémoire
Tes voiles m'attachent
Je me suis détaché jadis
Moi l'insatisfait
Au dernier jour
Je reviens vers toi
Trop tard
Le tourbillon de la vie
T'emporte au loin
Pas trop loin
La vie n'est pas une tragédie
Sinon je vogue
Ne cherche pas le désespoir
Dans mon regard
Je suis trop vieux
Pour cette inélégance
La jeunesse ne compose pas
La vieillesse a accepté
Depuis longtemps
La vie et sa mélancolie
La vieillesse depuis longtemps
Guette avec lucidité
La passion du désir
Comme un mystique
En prière.
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Par Corinne Valleggia le 14 Décembre 2010 à 23:14Vous l'ai-je écrit ? Jadis, je suis née de la mortLes cendres sont froides, je marche sans douleurJe peux bien vous attendre au bord du quai, encore.
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Par Corinne Valleggia le 2 Juin 2010 à 21:52
Je suis ton légo
accroché à tes tendres priapes
Je suis ta pièce d'échec
que tu déplaces au gré de tes diagonales
Tu enlaces incessamment
à tes lassos mes sens exaltésTu lâches ma vie
dans le vide de tes élastiques sentiments
tu plonges tes dents appointées
au plus profond de mes chairs
et livide je m'immerge dans le liquide océan
de tes confusionsJe pourrais fuir
Je pourrais renoncer
à tes funestes acrobaties
mais cette fièvre que tu infiltres
efface toutes mes ombres
Tes soleils noirs m'habillent de couleur
et tes gestes, tes regards
filtrent mes jours pleins.
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Par Corinne Valleggia le 9 Janvier 2010 à 19:14
Je l'ai tué ce matin,
de trois coups de couteau
pourquoi je l'ai tué
je ne sais pas
depuis mon épaule, mon coude, mon poignet
les coups sont partis
ma tête bourdonnait
mon cœur ne battait pas
il était ailleurs
je l'ai tué ce matin
il fait froid sous les ponts
les fontaines de la ville sont gelées
toute cette neige glace mes pas
vous n'entendez pas ce que je dis
je l'ai tué ce matin
sortez, regardez passer
un assassin dans vos rues
je l'ai tué ce matin
et moi qui m'a tué
depuis combien de jours
je suis mort déjà ?
Vous ne me voyez pas dans vos rues
je marche, je crie
mais je suis mort
qui m'a tué dans mes jours ?Tout ce vide mortel
Je suis rompu.
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