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    Une nuit dans le pub rouge
    J'avais trop bu c'est sûr
    Pour t’oublier mon amant
    Qui ne venais pas.

    Les hommes s'approchaient
    Guêpes autour du calice sucré
    Je baillais d'ennui à toi
    Qui te promenais ailleurs.

    Ils causaient beaucoup cette nuit-là
    Leurs discours s'épaississaient
    Dans mes verres déjà vides
    Le regard de l'un était trop exceptionnel
    Celui-là attendait des vagues de tendresse
    Cet autre avait la gueule
    Ravagée par la cocaïne et le gin.

    Lui avait les rides dionysiaques
    Voilà bien pour sacrifier à toi cruel.
    Pendant qu’il touchait mes jambes
    Je buvais encore et encore
    Les verres offerts.
    Dans l'escalier sa main entre mes cuisses
    On a attendu la porte refermée sur nous
    Et le lit à peine défait.
    Ma jupe noire juste glissée
    L'éclair des nuits d‘été
    Tout le corps et toute l'âme
    Mouillé, palpitante.

    Et l'oubli de toi ne vint pas.


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  • Sur la toile mauve de mes nuits incertaines
    Ton message ne s'est pas accroché
    Ou bien je t'ai manqué ou bien tu m'as manquée.
    Pour être en pensée jusqu'à toi
    Je circule virtuellement dans la ville aux deux fleuves.

    Les pages de ton carnet se sont détachées
    Tu as arraché les mots traînant comme des chiens
    Pour mieux les enchaîner à mon esprit fiévreux
    Quelle est cette fièvre au goût d'argile
    Que les larmes d'hier absorbent ?
     
    Je me souviendrais du temps où des brigands se pressaient
    Dans ma couche d'épine pour troubler l'ordre et la loi.
    Tu aurais touché mon genou, tu aurais effleuré mes lèvres
    J'aurais sangloté à la seule empreinte
    De ton épaule laissée là après ton départ.

    Tes paroles seraient allées à d'autres
    Tes pas se seraient pressés vers ailleurs.
    Je ne t'aurais surtout pas guéri de tes doutes superbes.
    J'aurais écrit en boucle des mots au goût de rose
    Sur l'écran mauve des jours de Maud.




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  • Le bruit  de l'argile élastique
    Sous la semelle de cuir
    L'herbe mouillée, tourmentée
    Par l'épaisse chaussure qui se colle et se lace
    Autour de la cheville.
    Les nuits pleines de sons lointains
    Où l'air se fait lourd.


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  • Un grand aigle blanc étend ses ailes dans le ciel du soir.
    Son oeil solitaire affecte des orages et un halo de douleur écarte chacune de ses plumes. Sous la tête brisée par la balle perdue se détache un duvet qui tombe dans le vent du soir jusqu'à mon pied et le caresse.

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  • Le cynique ?
    C'est « celui qui connaît le prix des choses mais ne sait la valeur de rien ».
    Oscar Wilde

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