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Par Corinne Valleggia le 18 Janvier 2007 à 20:38
Une nuit dans le pub rouge
J'avais trop bu c'est sûr
Pour t’oublier mon amant
Qui ne venais pas.
Les hommes s'approchaient
Guêpes autour du calice sucré
Je baillais d'ennui à toi
Qui te promenais ailleurs.Ils causaient beaucoup cette nuit-là
Leurs discours s'épaississaient
Dans mes verres déjà vides
Le regard de l'un était trop exceptionnel
Celui-là attendait des vagues de tendresse
Cet autre avait la gueule
Ravagée par la cocaïne et le gin.
Lui avait les rides dionysiaques
Voilà bien pour sacrifier à toi cruel.
Pendant qu’il touchait mes jambes
Je buvais encore et encore
Les verres offerts.
Dans l'escalier sa main entre mes cuisses
On a attendu la porte refermée sur nous
Et le lit à peine défait.
Ma jupe noire juste glissée
L'éclair des nuits dété
Tout le corps et toute l'âme
Mouillé, palpitante.Et l'oubli de toi ne vint pas.
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Par Corinne Valleggia le 13 Janvier 2007 à 21:08Sur la toile mauve de mes nuits incertaines
Ton message ne s'est pas accroché
Ou bien je t'ai manqué ou bien tu m'as manquée.
Pour être en pensée jusqu'à toi
Je circule virtuellement dans la ville aux deux fleuves.
Les pages de ton carnet se sont détachées
Tu as arraché les mots traînant comme des chiens
Pour mieux les enchaîner à mon esprit fiévreux
Quelle est cette fièvre au goût d'argile
Que les larmes d'hier absorbent ?
Je me souviendrais du temps où des brigands se pressaient
Dans ma couche d'épine pour troubler l'ordre et la loi.
Tu aurais touché mon genou, tu aurais effleuré mes lèvres
J'aurais sangloté à la seule empreinte
De ton épaule laissée là après ton départ.
Tes paroles seraient allées à d'autres
Tes pas se seraient pressés vers ailleurs.
Je ne t'aurais surtout pas guéri de tes doutes superbes.
J'aurais écrit en boucle des mots au goût de rose
Sur l'écran mauve des jours de Maud.
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Par Corinne Valleggia le 13 Janvier 2007 à 21:01Le bruit de l'argile élastique
Sous la semelle de cuir
L'herbe mouillée, tourmentée
Par l'épaisse chaussure qui se colle et se lace
Autour de la cheville.
Les nuits pleines de sons lointains
Où l'air se fait lourd.
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Par Corinne Valleggia le 18 Novembre 2006 à 21:48Un grand aigle blanc étend ses ailes dans le ciel du soir.
Son oeil solitaire affecte des orages et un halo de douleur écarte chacune de ses plumes. Sous la tête brisée par la balle perdue se détache un duvet qui tombe dans le vent du soir jusqu'à mon pied et le caresse.
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Par Corinne Valleggia le 18 Novembre 2006 à 20:30Le cynique ?
C'est « celui qui connaît le prix des choses mais ne sait la valeur de rien ».
Oscar Wilde
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