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Par Corinne Valleggia le 15 Mars 2008 à 21:49
Se laisser brûler par le soleil. Etre moite, lourd, la tête sans pensées, peuplée de rêves au goût de chair. Voir la mer se fendre contre les flancs du bateau, vouloir la caresser mais ne pas se pencher. La mer glisse et nous oublie. Etre chaud, avoir des gestes lents et fixer les passagères. Fermer à demi les paupières et les surprendre à vous regarder. Jouer à les troubler pour être troublé soi-même.
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Par Corinne Valleggia le 27 Février 2008 à 22:11
Je ne suis pas à vous
Vous n'êtes pas de moi
les couleurs infinies
de notre quart d'heure
se fânent
sans émois
rien de Rome antique
l'envers des squares
vous m'offrez
je les visite le jour
longue allée de tilleuls
bacs à sable et balançoires
l'eau des fontaines ou du fleuve
vous les découvrez la nuit
les arbres deviennent bosquets
les murs jaunissent
et les amants sans visage
n'ont pas d'adresse<o:p> </o:p>
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Par Corinne Valleggia le 26 Février 2008 à 21:24
J'ai pour vous
Ce que personne ne peut atteindre
Jusqu'à mon dernier souffle
Ce quelque chose qui vous appartient
Me retient à vous
Ce quelque chose que j'ai déposé
A vos pieds
Que je ne sais nommer
Ame ou identité
Je vous l'ai offert
Pour l'éternité
À l'écho de vos pas
Renaissent incessantes
Les traces de cette attraction
Ni amour ni désir
Vivace effarement
Qui monte de vos reins
À vos paumes
Creux dénudés d'oubli
Courbes habitées
De tous mes égarements
À votre dernier regard
Est éclos un souffle au cœur
Ma vie depuis s'est dilatée
De vous
Jour après jour
S'effacent mes contours
Se drapent mes inspirations
Trou noir stellaire
Vous attirez mes mouvements
De corps démembré et d'esprit consumé
A l'ombre de vos lumières
S'allonge ma tête noire
J'ai fait de ma vie un souffle
Au croisement de nos routes
Ni crucifixion, ni abandon.
J'ai pour vous
Ce que personne ne peut atteindre,
Pas même moi.
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Par Corinne Valleggia le 15 Février 2008 à 22:28
Il n'y a, en fait d'infini, que le ciel qui le soit à cause de ses étoiles, la mer à cause de ses gouttes d'eau, et le coeur à cause de ses larmes. Par là seul il est grand, tout le reste est petit. Un ou deux bonheurs le remplissent, mais toutes les misères de l'humanité peuvent s'y donner rendez-vous ; elles y vivront comme des hôtes.
Tu me parles de travail ; oui, travaille, aime l'Art. De tous les mensonges, c'est encore le moins menteur. Tâche de l'aimer d'un amour exclusif, ardent, dévoué. Cela ne te faillira pas. L'Idée seule est éternelle et nécessaire. Il n'y en a plus, de ces artistes comme autrefois, de ceux dont la vie et l'esprit étaient l'instrument aveugle de l'appétit du Beau, organes de Dieu par lesquels il se prouvait à lui-même. Pour ceux-là le monde n'était pas ; personne n'a rien su de leurs douleurs ; chaque soir ils se couchaient tristes, et ils regardaient la vie humaine avec un regard étonné, comme nous contemplons des fourmilières.Gustave Flaubert
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