• L'amour de l'amour
    Au flamboiement de jungle
    Crée des désirs inoubliables
    Des balbutiements de peau
    Neuve comme l'océan

    Les vagues inondantes
    De vos troubles incroyables
    Ondoient d'improbables lignes de fuite
    Les courbes vous fuyez
    Les droites lignes fermes
    Me fondent

    Nos parallèles construisent
    Des perpendiculaires
    Vibrantes de gaieté mêlée d'effroi

    L'écho de nos serments éternels
    Dans les chapelles des cimes
    Chuchotera.

     


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  • Depuis longtemps elle marche
    Sur mes rêves

    Jadis je l'avais perdue
    A la vie
    Fini le vaste sommeil
    Je m'éveille
    Pour contempler ma merveille
    Innocente

    Mes sombres ombres tanguaient
    En absence
    De mes amours enfuies
    Essoufflées
    La nuit d'avant hostile
    A cessé

    S'argentent des clairs de lune
    A l'antique
    Son regard de lumière
    S'est lové
    Dans mes livres et déroule
    Mes tapis
    Elle m'attend et m'approche
    Reconnue
    Mes doutes usés défaillent
    A son âme

    Elle ne sait rien de moi
    S'abandonne
    Pleinement et confiante
    Étourdi
    J'ôte mon masque fané
    Je l'embrasse
    Pour m'unir absolument
    A son rêve.

    Photo : William Butler Yeats

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  •  

    Mon âme-soeur,
    La mort est passée près
    Offrons-lui nos bouches d'amants
    Et rions sous la tonnelle d'argent
    Regardons-la grimacer
    Dans les ruelles
    Elle passera
    Et nous resterons enlacés.


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  • La fontaine et ses pleurs avaient le goût d'un lied,
    L'Autriche dans ses meilleurs accents
    Avant le bruit des bottes,
    Seulement le vent dans ses forêts noires.
    Retour dans ce pays d'avant
    La dévastation.
    Il a suffi de votre présence fragile,
    Oublieuse de notre siècle désordonné.
    Je vous devine aux bords d'abruptes parois
    Fixant l'horizon d'un lointain sacré
    Humant les airs bleus des Alpes.
    Vos solitaires parcours me couvrent
    D'un apaisement nouveau
    Fidèle à d'anciens serments oubliés.
    Eh quoi votre grammaire du cœur
    Se compose d'accents harmoniques,
    candides et si charmants !
    J'avoue, vous me troublez,
    Comme la pierre sur l'eau
    Dessine des ondes infinies.
    Sur quelle rive échoueront leurs cercles ?
    Sauront-ils m'atteindre au plus profond
    Pour éveiller l'écho d'émois perdus ?

     

    Illustration :
    Lord Elgin captif étude plâtre
    Paul Marandon
    http://www.paulmarandon.com/

     


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  • Quel malheur
    Mes mots se meurent
    Tes rires fleurissent ailleurs
    J'ai les yeux têtards
    Face aux marais desséchés
    Tu trimballes tes longues jambes
    Sur d'autres fourrés griffus
    Je t'avais aimée Eve
    Je te perds Manon
    Aucun espoir
    De te revoir
    Je le sens à ta poitrine
    Gonflée à d'autres mains
    Mes rêves ont quitté ton imaginaire
    Tu flottes agrandie sous des cieux
    Barbus et obscènes
    Tu te fous de mes sentiments
    Flétris et ternis
    A force de les redire.
    Quel malheur,
    Mes mots dans les filets
    S'emprisonnent
    La vie s'épuise
    Hélas sans toi
    Je vais céder à la mâle faiblesse
    J'irai paître les champs femelles.

     

    Illustration :
    Belle jardinière
    Paul Marandon
    http://www.paulmarandon.com/

     


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